Qui est le nouveau Canadien...
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 19:09 vendredi, 14 mai 2010. 12:40Le Canadien est devenu une nouvelle équipe pour les séries. Quelle victoire du Canadien pour la sixième partie! Et que dire du septième joueur? Parlez-en à Cammalleri qui n’en revenait pas du bruit de la foule qui a assourdi le centre Bell pendant deux minutes. Bref, une soirée extraordinaire qui obligera encore les équipes à se surpasser pour une partie décisive et sans lendemain.
On dirait que les joueurs du Canadien ont oublié ce que c’est que d’avoir peur. Ils jouent en équipe et s’amusent. Ils savent qu’il faut se sacrifier et chacun d’entre eux le fait. Dans cette série, encore plus que dans la première, c’était l’affrontement entre David et Goliath. Parce que Pittsburg avait un vrai plan de match et le Canadien l’a obligé à en sortir. David a repoussé Goliath dans ses derniers retranchements. Il ne reste plus qu’une partie pour décider de celui qui continuera.
Dans tout ça, je pense qu’il faut souligner le travail extraordinaire accompli par Jacques Martin. En moins d’un an il a réussi à bâtir une équipe à partir d’une vingtaine de joueurs qui ne se connaissaient pas ou peu. Bien sûr, il y a eu le travail technique et la préparation physique des joueurs. On a l’impression qu’à ce chapitre, malgré les nombreuses blessures autant durant la saison que depuis le début des séries, Martin s’est arrangé pour que ses joueurs atteignent le meilleur de leur forme en avril.
Mais, à mon avis, la grande force de Martin a été de faire ne sorte de créer un ESPRIT d’équipe. Ces gars là ont l’air prêt à tout pour gagner. Et ils le font. On n’a qu’à penser aux nombreux tirs bloqués par les défenseurs. Et un lancer frappé d’un joueur de la ligue nationale, ça fait mal. Parlez-en aussi à Moens qui s’est jeté devant un lancer de Malkin. Sur le plan psychologique, voilà une grande victoire de Martin.
L’autre élément que j’ai remarqué est peut-être moins évident, mais il est peut-être encore plus important. Jacques Martin décide maintenant des joueurs qui vont aller sur la glace pour se battre en fonction de leurs forces. Il utilise ceux qui se défoncent. Leur laisse plus de temps de glace. Avec comme conséquence qu’ils se défoncent encore plus. L’exemple de Maxime Lapierre est frappant. Martin l’a laissé dans les gradins au début des séries parce qu’il croyait qu’il pouvait en donner plus à l’équipe. Depuis qu’il est revenu, Lapierre joue son meilleur hockey de la saison. Il a fait la même chose avec Darches qui répond aussi très bien. Il leur fait confiance et les joueurs donnent tout ce qu’ils ont. Il a fait la même chose encore avec Subban. Bien entendu, le jeune possède un talent remarquable. Mais malgré quelques erreurs, Martin a continué à l’utiliser largement et pas contre les moins bons joueurs, parce qu’il se bat avec rage à toutes ses présences. Bien entendu, les blessures à des défenseurs ont favorisé cette situation, mais combien d’entraineur aurait plutôt fait confiance à des joueurs établis dans la ligue en laissant des miettes au jeune?
Et le contraire est vrai. Les joueurs savent que s’ils ne donnent pas le maximum, ils resteront sur le banc et auront beaucoup moins de temps de glace. Jacques Martin ne demande pas à tous ses joueurs de compter deux ou trois but par match. Il leur demande d’utiliser leurs forces au maximum, chaque fois qu’ils sont sur la patinoire.
L’entraîneur est sorti de sa zone de confort et a amené ses joueurs avec lui. Jacques Martin a fait appel à la psychologie et au gros bon sens pour conduire son équipe là où elle est. Les joueurs croient vraiment qu‘ils peuvent maintenant battre les champions de la coupe Stanley et continuer leur aventure. Ils y croient et on la détermination nécessaire pour y arriver.
Quoiqu’il arrive demain, je pense vraiment que les joueurs ont gagné le respect de leurs partissants.