Sans tambours ni trompettes
Sports divers vendredi, 22 janv. 2010. 12:05 dimanche, 15 déc. 2024. 15:33
Il était le « King » de son sport. Au même temps qu'Elvis Presley et Wayne Gretzky dans leurs domaines respectifs. Plus de 15 000 victoires en carrière. Dix championnats du monde des conducteurs de courses sous harnais, dont six de suite.
Champion Nord Americain en quinze occasions. Vainqueur du trophée Lou Marsh, attribué à l'athlète par excellence au Canada en 1971. Récipiendaire de l'Ordre du Canada la même année. Élu au panthéon des sports au Canada et du trot et amble aux USA etc, etc. Que demander de plus?
Pourtant Hervé Fillion, né à Angers, Qué. dans l'Outaouais le 1er février 1940, n'a jamais été reconnu à sa juste valeur et a sombré dans un oubli total en dépit d'un palmarès éblouissant. Il est vrai qu'il a toujours été humble, simple, naturel et que la gloire ne lui a jamais monté à la tête. La mort de son sport au Québec, n'a pas aidé sa cause même s'il a fait campagne aux États-Unis la plupart du temps. Et un malheureux incident survenu à New York en 1995 lui a été catastrophique, pour ne pas dire mortel.
Un champion déchu
Il avait alors été accusé d'avoir trempé dans un présumé scandale de corruption visant à truquer le résultat d'une course à la piste Yonkers de New York, en août 1995. Fillion a toujours clamé son innocence et après avoir versé 100 000$ américains en frais de justice, les accusations qui planaient contre lui ont finalement été retirées en octobre 2000. Toutefois, la « New York Trotting Association » , qui avait suspendu Fillion en 1995 en attendant le résultat de l'enquête, lui a officiellement retiré son permis de conduire ce qui devait lui porter un coup fatal.
En juin 2002, les commissions de courses sous harnais des États de la Pennsylvanie, du Delaware et de l'Ohio lui ont accordé un pardon conditionnel et il a pu reprendre du galon, mais jamais comme jadis. Retour laborieux prévu, après sept ou huit ans d'inactivité. « L'été dernier à la piste Dover Downs dans le Delaware, Hervé a subi une fracture d'un poignet dans un bête accident, mais est retourné sur le sulky à Pocono Downs en Pennsylvanie avant la fin de la saison. Il ne veut jamais arrêter. Mais il a indiqué que 2010 serait sa dernière année. On verra bien », de dire le cadet de cette famille de huit garçons et deux filles habitant maintenant à Lachute.
Hervé avait planifié d'effectuer une dernière tournée nord-américaine il y a deux ans et de couronner le tout en annonçant officiellement sa retraite le 1er février 2010. Cette tournée devait s'amorcer à Blue Bonnets le 30 novembre 2008, grâce à la collaboration de Michel Saint- Louis, directeur général des hippodromes de Trois-Rivières en Mauricie et d'Aylmer dans l'Outaouais et de certains collaborateurs. D'anciens conducteurs tels Benoît Côté, Claude St-Jacques, Roger Ponton et Gilles Lachance , entre autres, avaient accepté d'honorer leur ancien confrère en participant à une course d'adieu en sa compagnie. Pas chanceux Hervé. L'hippodrome de Montréal a fermé ses portes la journée même de cette fête commémorative prévue en son honneur le 30 novembre 2008. Quelle triste histoire.
À propos du présumé scandale de 1995 impliquant Fillion, Benoît Côté ne lui a jamais jeté la première pierre. « Les preuves qu'il aurait tenté d'arranger une course n'ont jamais été faites. C'est malheureux ce qui lui est arrivé. Cet incident a probablement ruiné sa fructueuse carrière.
Yves Fillion attend la visite de son frère Hervé le 30 janvier à Lachute. « On va y faire une petite fête de famille pour son 70e anniversaire de naissance le 1er. » dit-il.
Sans tambours ni trompettes.
Champion Nord Americain en quinze occasions. Vainqueur du trophée Lou Marsh, attribué à l'athlète par excellence au Canada en 1971. Récipiendaire de l'Ordre du Canada la même année. Élu au panthéon des sports au Canada et du trot et amble aux USA etc, etc. Que demander de plus?
Pourtant Hervé Fillion, né à Angers, Qué. dans l'Outaouais le 1er février 1940, n'a jamais été reconnu à sa juste valeur et a sombré dans un oubli total en dépit d'un palmarès éblouissant. Il est vrai qu'il a toujours été humble, simple, naturel et que la gloire ne lui a jamais monté à la tête. La mort de son sport au Québec, n'a pas aidé sa cause même s'il a fait campagne aux États-Unis la plupart du temps. Et un malheureux incident survenu à New York en 1995 lui a été catastrophique, pour ne pas dire mortel.
Un champion déchu
Il avait alors été accusé d'avoir trempé dans un présumé scandale de corruption visant à truquer le résultat d'une course à la piste Yonkers de New York, en août 1995. Fillion a toujours clamé son innocence et après avoir versé 100 000$ américains en frais de justice, les accusations qui planaient contre lui ont finalement été retirées en octobre 2000. Toutefois, la « New York Trotting Association » , qui avait suspendu Fillion en 1995 en attendant le résultat de l'enquête, lui a officiellement retiré son permis de conduire ce qui devait lui porter un coup fatal.
En juin 2002, les commissions de courses sous harnais des États de la Pennsylvanie, du Delaware et de l'Ohio lui ont accordé un pardon conditionnel et il a pu reprendre du galon, mais jamais comme jadis. Retour laborieux prévu, après sept ou huit ans d'inactivité. « L'été dernier à la piste Dover Downs dans le Delaware, Hervé a subi une fracture d'un poignet dans un bête accident, mais est retourné sur le sulky à Pocono Downs en Pennsylvanie avant la fin de la saison. Il ne veut jamais arrêter. Mais il a indiqué que 2010 serait sa dernière année. On verra bien », de dire le cadet de cette famille de huit garçons et deux filles habitant maintenant à Lachute.
Hervé avait planifié d'effectuer une dernière tournée nord-américaine il y a deux ans et de couronner le tout en annonçant officiellement sa retraite le 1er février 2010. Cette tournée devait s'amorcer à Blue Bonnets le 30 novembre 2008, grâce à la collaboration de Michel Saint- Louis, directeur général des hippodromes de Trois-Rivières en Mauricie et d'Aylmer dans l'Outaouais et de certains collaborateurs. D'anciens conducteurs tels Benoît Côté, Claude St-Jacques, Roger Ponton et Gilles Lachance , entre autres, avaient accepté d'honorer leur ancien confrère en participant à une course d'adieu en sa compagnie. Pas chanceux Hervé. L'hippodrome de Montréal a fermé ses portes la journée même de cette fête commémorative prévue en son honneur le 30 novembre 2008. Quelle triste histoire.
À propos du présumé scandale de 1995 impliquant Fillion, Benoît Côté ne lui a jamais jeté la première pierre. « Les preuves qu'il aurait tenté d'arranger une course n'ont jamais été faites. C'est malheureux ce qui lui est arrivé. Cet incident a probablement ruiné sa fructueuse carrière.
Yves Fillion attend la visite de son frère Hervé le 30 janvier à Lachute. « On va y faire une petite fête de famille pour son 70e anniversaire de naissance le 1er. » dit-il.
Sans tambours ni trompettes.