Une série qui s'annonce longue
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 17:51 lundi, 22 juin 2009. 00:41La première ronde des séries éliminatoires est derrière nous et déjà il ne reste plus qu’une équipe canadienne en lice pour l’obtention pour le trophée de Lord Stanley : les Canucks de Vancouver. Je suis basé à Vancouver et je tenterai de vous faire vivre, de manière quotidienne, la série contre les Blackhawks de Chicago de mon côté du Canada, sur la côte ouest.
Contrairement à Montréal (désolé de tourner le fer dans la plaie), Vancouver vit toujours au rythme de son équipe de hockey. Un sondage effectué par CTV demandait il y a quelques jours à la population de Vancouver ce qui était plus important pour eux en ce moment : la campagne électorale provinciale ou le destin des Canucks. Résultat : Canucks 55%, campagne électorale 45%. Le message est clair!
Mais fans du Canadien, soyez rassurés, vous êtes toujours les plus bruyants et démonstratifs. Les partisans sont derrière les Canucks à fond, mais l’ambiance au GM Place n’est pas aussi électrisante qu’à Montréal. Qu’on me comprenne bien (parce que je ne veux pas me faire dire par les francophones de Vancouver que j’ai écrit qu’il n’y avait pas d’ambiance ici), il y a beaucoup d’ambiance ici à Vancouver, mais pas autant qu’à Montréal.
Les partisans des Canucks ont raison d’être derrière leur équipe et d’être confiants. Les Canucks ont joué du très bon hockey contre les Blues. Quoi, battre les Blues en quatre, rien là? Ah oui, on parle ici d’une équipe qui n’avait pas subi deux défaites consécutives en temps réglementaire depuis la mi-janvier (soit avant le Match des étoiles)… et qui s’est fait balayer en quatre.
Les Canucks n’ont peut-être pas dominé outrageusement comme l’ont fait les Wings contre les Jackets, mais ils ont été meilleurs que les Blues dans tous les aspects sur la glace : travail du gardien, unités spéciales, mises au jeu, opportunisme. En fait, meilleurs dans les tous les détails qui te permettent de gagner une série.
Autre facteur encourageant : la performance des jumeaux Sedin. Au cours des dernières années, les Sedin s’étaient fait reprocher de d’effondrer en séries (rien d’aussi dramatique que Joe Thornton quand même). Cette année, ils semblent transformés. Les jumeaux ne se sont pas laissé intimider par les nombreux coups d’épaules des joueurs des Blues et ils sont allés jouer dans le trafic. Résultat : cinq points pour Daniel, quatre pour Henrik. Faut dire que quand tu évolues sur le même trio qu’un gars qui se défonce à chaque présence sur la glace et aussi déterminé qu’Alex Burrows, tu n’as pas vraiment le choix de suivre la parade. Le pari risqué d’Alain Vigneault a porté fruit jusqu’à maintenant.
Deuxième facteur non-négligeable : la tenue de Roberto Luongo. En quatre matchs contre les Blues, Luongo a conservé une moyenne de buts alloués de 1.15 et un pourcentage d’efficacité de .962… ce qui le place au premier rang des gardiens de la Ligue nationale depuis le début des séries.
Toutefois, les Canucks auraient intérêt à jouer du hockey plus discipliné. Ils ont peut-être été quasi-parfaits contre les Blues n’accordant qu’un seul petit but en 24 occasions, mais les Blues ne sont pas les Hawks. L’attaque massive des Hawks a fait des ravages contre les Flames : 7 buts en 24 occasions (29.2%, 2e rang sur 16 équipes en première ronde).
Depuis que les deux équipes savent qu’elles croiseront le fer, on relate grandement ce qui s’est passé lors du dernier match entre les deux équipes, le 29 mars. 80 minutes de pénalité décernées à 5 :50 en troisième période, dont six pénalités pour inconduite de partie. Dustin Byfuglien est celui qui a parti le bal en entrant en contact avec Luongo dans son demi-cercle et en le frappant au visage. Les joueurs se répliquent à qui mieux-mieux, au grand plaisir des journalistes.
La meilleure réponse revient à Luongo : « J’aime ça, des commentaires du genre; ça me motive. Tu veux me sortir de ma « game ». Ça fait bien mon affaire; ça me motive encore plus. » De la bouche d’un gardien qui a arrêté 126 rondelles sur 131 en première ronde… j’essaierais de ne pas jeter d’autre huile sur le feu si j’étais un joueur des Hawks.
Mais maintenant, assez parlé, « let’s play some hockey! »