Roger Federer a triomphé pour la 8e fois sur le gazon de Halle au dépens de l'Italien Andreas Seppi dimanche en finale (7-6, (7/1), 6-4), faisant le plein de confiance à une semaine de Wimbledon où il visera aussi le grand huit.

« J'espère que c'est un bon présage pour Wimbledon », a déclaré le no 2 mondial suisse après le 15e titre sur gazon de sa carrière, son 4e trophée de la saison (après Brisbane, Dubaï et Istanbul), en rêvant d'enchaîner victorieusement comme en 2004, 2005 et 2006.

Pour lui, le favori de la 3e levée du Grand Chelem reste toutefois Novak Djokovic, le Serbe qui l'avait battu en finale l'an dernier à Londres et privé d'un 18e titre en Grand Chelem.

« Il (Djokovic) est champion en titre, no 1 mondial et joue bien sur gazon », a souligné le Suisse, nullement inquiet de l'inactivité du finaliste de Roland-Garros sur gazon car « quand on gagne tout, on peut faire ce qu'on veut, je le sais de ma propre expérience ».

Pour Federer, rien ne vaut un petit séjour dans son jardin de Halle, où il a un contrat à vie et déjà une allée à son nom, pour retrouver le sourire et un moral mis à mal par une sortie en quarts sur la terre battue parisienne.

Pour sa 10e finale à Halle, le no 2 mondial a surmonté le défi de Seppi (no 45) en 1 heure 48 minutes, grâce notamment à 14 aces et 36 coups gagnants tout en sauvant quatre balles de break contre lui dont trois dans la manche intiale.

Comme la veille face au « bombardier » croate Ivo Karlovic, le Suisse s'est montré concentré et patient pour faire craquer en fin de chaque set Seppi, qui avait profité des abandons successifs de Gaël Monfils puis de Kei Nishikori pour parvenir en finale.

Federer est devenu le 3e joueur de l'ère open à triompher au moins huit fois dans un même tournoi, rejoignant l'Espagnol Rafael Nadal (neuf à Roland-Garros, huit à Monte-Carlo et Barcelone) et l'Argentin Guillermo Vilas (huit à Buenos Aires).

Avec le 86e trophée de sa carrière, l'ex-numéro un mondial conforte sa troisième place au classement historique derrière les légendaires tchèque Ivan Lendl (94) et américain Jimmy Connors (109).

Questionné sur son envie de retrouver le N.1 mondial: « Pour l'instant, je pense juste à être heureux, gagner ici en route pour Wimbledon, prendre les tournois les uns après les autres et ne pas me projeter trop loin », a assuré Federer.