MELBOURNE, Australie - L'Espagnol Rafael Nadal, 9e mondial, a effacé le douloureux souvenir de son élimination au premier tour l'an passé en battant l'Allemand Florian Mayer (49e mondial) en trois sets 6-3, 6-4, 6-4, mardi à Melbourne (Australie).

« Je suis content de pouvoir faire une entrevue avec toi, car l'an passé ça n'avait pas été possible », a plaisanté le Majorquin au micro de l'ancien champion Jim Courier, qui s'occupe des entrevues d'après-match au Rod Laver Arena.

En 2016, Nadal avait perdu d'entrée contre son compatriote Fernando Verdasco. C'était seulement la deuxième fois de sa carrière qu'il s'inclinait au premier tour dans un tournoi du Grand Chelem.

Après une saison sur terre battue prometteuse, il avait été empoisonné par une blessure au poignet qui l'avait contraint à l'abandon pendant Roland-Garros. Il avait arrêté sa saison début octobre pour pouvoir se soigner.

« C'est du passé, je suis en forme et content d'être de retour sur le circuit », a dit Nadal.

Le vainqueur de l'édition 2009 et double finaliste (2012 et 2014) a fait un match sérieux contre le vétéran Mayer, 49e mondial âgé de 33 ans.

« C'est un bon premier tour. Florian est difficile à jouer, il n'a pas un jeu classique, il monte au filet, il varie beaucoup », a dit Nadal, qui a intégré son ami Carlos Moya dans son équipe d'entraînement.

L'ex-no 1 mondial a été efficace en coup droit (25 gagnants), sa meilleure arme mais aussi son grand problème de ces dernières années, et au service (6 aces, 70% de premières balles). Il n'a eu aucune balle de bris à défendre.

Au prochain tour, Nadal affrontera le Chypriote Marcos Baghdatis (36e), 31 ans, finaliste il y a 10 ans à Melbourne.

Djokovic passe l'obstacle Verdasco

Le Serbe Novak Djokovic, tenant du titre, a pour sa part facilement passé l'obstacle de l'Espagnol Fernando Verdasco en trois sets 6-1, 7-6 (7/4), 6-2.

Verdasco n'arrive pas à surprendre Djokovic

Verdasco, 40e mondial, était considéré comme un adversaire dangereux pour le no 2 mondial car il avait eu cinq balles de match contre lui en demi-finales de Doha il y a dix jours. Le Serbe avait ensuite gagné le tournoi en battant Andy Murray en finale.

« Fernando est un ancien top-10 et un joueur qui aime les grands matches. Il avait éliminé Nadal au premier tour l'an passé. Mais en un sens, c'était bien d'avoir un adversaire très difficile dès le premier tour car ça m'a forcé à préparer le tournoi avec la bonne intensité », a commenté Djokovic.

« (Le match de Doha) est récent, donc il restait des traces. J'ai essayé de l'analyser pour mieux faire. Je pense que je n'avais pas aussi bien joué qu'aujourd'hui », a commenté Djokovic.

À part dans la deuxième manche, où il a eu deux fois un bris de retard, le no 2 mondial a contrôlé la situation.

« J'ai fait un excellent premier set, et le troisième a été bon aussi. Le deuxième a été long, avec beaucoup de fautes directes des deux côtés. J'ai commencé à jouer de façon un peu trop passive et j'ai perdu un peu le rythme au service. Je savais qu'il serait crucial de le gagner car je ne voulais pas lui donner des ailes », a dit le sextuple vainqueur à Melbourne.

Djokovic affrontera au deuxième tour l'Ouzbek Denis Istomin, 117e mondial.

Le Français Gaël Monfils, 6e mondial, a quant à lui balayé le Tchèque Jiri Vesely (53e) en trois sets 6-2, 6-3, 6-2.

Le Parisien, quart de finaliste l'an passé, a réussi pas moins de six bris dans son premier match de la saison, qui n'a duré qu'1h 32 min.

« Je suis bien entré dans le match. J'avais un plan de jeu très clair. J'avais de bonnes sensations, j'ai fait un match complet », a déclaré Monfils, insatisfait seulement de son service.

« J'ai fait une belle préparation hivernale et je suis arrivé en Australie avec de belles sensations. J'étais solide et bien confiant dans mon jeu. Du fond du court je me sentais bien. C'était important de bien me déplacer, de bien sentir le coup droit, d'avoir de bons enchaînements vers l'avant », a-t-il ajouté.

Il rencontrera au prochain tour l'Ukrainien Alexander Dolgopolov, 69e mondial, qu'il a battu trois fois en trois matchs.

« Alex est dangereux. Je vais devoir prendre le jeu à mon compte. J'avais fait un gros quatre sets contre lui une année ici (en 2013). Je vais essayer de ne pas le laisser m'embobiner avec ses changements de rythme. Il retourne très bien donc il faudra mieux servir. J'espère être bien solide sur ma ligne de fond de court, bien distribuer à droite à gauche pour l'étouffer assez rapidement », a déclaré le no 1 français. 

Petite frousse pour Goffin

Le Belge David Goffin a trimé dur pour passer au deuxième tour alors qu'il a eu besoin de cinq manches pour venir à bout du jeune qualifié Reilly Opelka.

La 11e tête de série l'a emporté 6-4, 4-6, 6-2, 4-6, 6-4 face à l'Américain de 19 ans qui est 208e au monde.

Goffin semblait plus en jambes en fin de match, ce qui a notamment fait la différence.

Opelka, un géant de 6 pieds 11 pouces qui possède un puissant service, participait pour la première fois aux Internationaux d'Australie. Il s'agissait également de sa première présence dans un tournoi majeur.

L'espoir allemand Alexander Zverev (no 24) a dû batailler pendant cinq sets pour se débarrasser du Néerlandais Robin Haase 6-2, 3-6, 5-7, 6-3, 6-2.

Karlovic gagne le match le plus long

Le Croate Ivo Karlovic a gagné le match le plus long de l'histoire des Internationaucx d'Australie, en terme de jeux, en battant l'Argentin Horacio Zeballos 6-7 (6/8), 3-6, 7-5, 6-2, 22-20, soit 84 jeux.

Le précédent record, 83 jeux, datait d'une rencontre gagnée en 2003 par l'Américain Andy Roddick contre le Marocain Younes El Aynaoui.

Le match Karlovic-Zeballos a duré 5 h 15 min, soit 53 minutes de moins que la finale remportée par Novak Djokovic contre Rafael Nadal en 2012.

Karlovic, 37 ans, 21e mondial, a aussi battu le record d'aces aux Internationaux d'Australie avec 75.