Le Canada aura un gros défi sur les bras en fin de semaine à Québec alors qu'il sera l'hôte du Bélarus dans une rencontre du groupe mondial 2 de la Coupe Fédération.

Pour remonter dans le groupe des huit meilleures nations au monde du tennis féminin, la formation canadienne devra se débrouiller sans Eugenie Bouchard. L'an dernier, Bouchard avait perdu ses deux matchs contre la Roumanie, reléguant son pays au groupe 2.

Elle a cette fois décidé de concentrer ses énergies sur l'entraînement au cours des prochaines semaines. Son absence donne assurément un dur coup aux chances du Canada face au Bélarus, mais au sein de l'équipe, on comprend malgré tout sa décision.

« C'est sûr qu’on est déçu, admet Sylvain Bruneau, capitaine de la sélection. Mais je suis aussi responsable du tennis féminin. Il y a les Olympiques et je veux qu'elle soit prête pour le reste de l'année, donc si c'est la bonne décision pour qu'elle joue mieux en 2016, je suis partant. »

« Évidemment le fait de l'avoir aurait été vraiment bien, mais ce n'était pas une garantie de victoire », justifie pour sa part Françoise Abanda, qui a une courte expérience en Coupe Fed avec un dossier d’une victoire contre trois défaites.

Même si on n'a pas encore confirmé l'identité des joueuses qui disputeront les matchs de simple, l'absence de Bouchard devrait ouvrir la porte pour Aleksandra Wozniak et Françoise Abanda.

« C'est sûr que c'est un grand défi pour moi, anticipe Abanda. Je m'entraîne chaque jour pour jouer des grands matchs comme ici à la Fed Cup.»

 « Je suis vraiment contente de retrouver l'équipe et ma place en Fed Cup après mon année d'absence en raison d'une blessure, d’expliquer Wozniak, la vétérane du groupe. Je suis très contente d'être ici à Québec. »

Wozniak a longtemps été absente des terrains au cours des dernières années en raison de blessures. Mais son expérience et son enthousiasme à représenter le pays en feront un atout important au sein de l'équipe.

« J'ai toujours bien fait en Fed Cup, ça donne de l'énergie, les partisans viennent t'encourager et ça fait une grosse différence », dit-elle, forte d’une fiche impressionnante de 39-9.

« Je suis content de la voir parce qu'elle est calme, renchérit Bruneau, qui croit qu’elle aura une bonne influence sur ses coéquipières. À l'entraînement, elle a une bonne intensité et une bonne présence. C'est bon pour les jeunes. »

La tâche de l'unifolié est donc énorme pour l'affrontement de samedi et dimanche prochain.

Trois de quatre joueuses du Bélarus font partie du top-100 mondial dont Victoria Azarenka qui est 14e, alors que la mieux classée des Canadiennes est Carol Zhao au 339e rang.