INDIAN WELLS, Calif. – Surprise, surprise : la finale du Masters d'Indian Wells sera inédite puisqu'elle mettra aux prises le Géorgien Nikoloz Basilashvili (36e joueur mondial), qui avait écarté Stefanos Tsitsipas (3e) en quarts, au Britannique Cameron Norrie, tombeur en demi-finale de l'ancien no 3 mondial, le Bulgare Grigor Dimitrov.

En battant l'Américain Taylor Fritz 7-6 (5), 6-3, Basilashvili, 29 ans, a ainsi accompli l'un des plus grands faits d'armes de sa carrière, tandis que Norrie (classé 26e à l'ATP) est le premier Britannique à atteindre la finale du tournoi californien depuis 2009, et Andy Murray, battu à l'époque par Rafael Nadal.

Le Géorgien guignera dimanche son troisième titre ATP de la saison après ses succès à Doha et Munich.

« C'est un sentiment incroyable », a déclaré ce fils d'un danseur du ballet national géorgien. « Je suis super heureux. J'étais nerveux et stressé. J'étais très tendu, mais j'ai juste essayé de me concentrer sur le match. Quand on se concentre, on évacue le stress. Je sais que je peux faire du bon tennis, il faut juste que je ne sois pas trop tendu. »

Le Géorgien a sauvé trois balles de set pour s'emparer de la première manche dans le bris d'égalité. Dans la deuxième, les deux adversaires ont remporté chacun leur service jusqu'au septième jeu, lorsque Basilashvili a fait le bris pour mener 4-3.

Il a remporté la demi-finale au bout d'1 h 41, sur sa quatrième balle de match face à Fritz, chouchou du public, en décochant un coup droit qui a laissé l'Américain sur place.

Norrie pour un 2e titre

Fritz (39e mondial), tombeur surprise d'Alexander Zverev (4e) au tour précédent, a réussi 11 as, mais a fait plus de doubles fautes que son adversaires (trois contre une).

Quant à Norrie, qui accède à la première finale d'un Masters de sa carrière, il s'est imposé face à Dimitrov (28e) en deux sets 6-2, 6-4, et seulement 1 h 26 de jeu.

Le gaucher de 26 ans, vainqueur de son premier tournoi (un ATP 250), à Los Cabos, le mois dernier, n'avait même jusqu'ici jamais atteint les quarts ou les demies d'un Masters ou d'un tournoi du Grand Chelem.

Face à Dimitrov, il s'est montré d'entrée plus en confiance, prenant le service de son adversaire à chaque fois dès le début des deux sets et obligeant le Bulgare à courir après le score, et concluant le match avec un jeu blanc sur son service.

« Je suis très heureux », a déclaré après la rencontre le Britannique, né à Johannesbourg et qui a grandi en Nouvelle-Zélande, admettant que son adversaire n'avait « pas donné le meilleur de lui-même aujourd'hui ».

« J'étais très solide. Je suis beaucoup allé sur son revers, ça a fini par l'exaspérer. J'ai réussi à bien servir et dans les grands moments, j'ai conclu quand il le fallait », a-t-il analysé.

Le Bulgare, qui retrouvait pour la première fois depuis 2019 les demi-finales d'un Masters 1000, a commis beaucoup trop d'erreurs et de fautes directes pour espérer renverser le match.

Malgré une journée de repos, Dimitrov, auteur d'un retour remarqué lors de son parcours à Indian Wells, a peut être payé ses dernières rencontres en trois sets contre le Polonais Hubert Hurkacz au tour précédent (2 h 37) et surtout contre Medvedev, 2e joueur mondial et vainqueur des derniers Internationaux des États-Unis, éliminé en 8es par le trentenaire né à Haskovo.