INDIAN WELLS, Calif. - Agnieszka Radwanska a dit avoir été « stupéfaite, comme tout le monde » quand Maria Sharapova a dévoilé lundi avoir échoué à un test antidopage en janvier, lors des Internationaux d'Australie.

« Ce fut une journée très triste pour le tennis, c'est certain », a dit Radwanska mercredi, dans le cadre du tournoi d'Indian Wells.

Petra Kvitova et Simona Halep ont utilisé un vocabulaire semblable quand elles ont discuté du test positif de Sharapova au meldonium.

Sharapova a raconté qu'elle prenait ce médicament depuis 2006 pour combler une carence en magnésium et d'autres problèmes de santé, mais qu'elle n'était pas au courant qu'il avait été ajouté sur la liste des substances interdites de l'Agence mondiale antidopage (AMA), le 1er janvier 2016, puisqu'elle n'avait pas vérifié la nouvelle version du document.

Halep, la championne en titre au tournoi d'Indian Wells, qui débutait mercredi, a dit qu'il s'agissait d'un « moment difficile pour le sport ». Kvitova a déclaré qu'elle espérait « que ça n'affectera pas le tennis mondial. J'espère que les amateurs vont continuer à regarder le tennis ».

Du côté des hommes, Rafael Nadal a dit que c'était « terrible pour le monde du sport en général et particulièrement pour notre sport ».

« C'est terrible parce que le sport doit être propre, a dit Nadal. Nous avons un bon programme antidopage et les joueurs qui ne font pas les bonnes choses doivent s'expliquer. Nous verrons où son dossier va la mener. »

Nadal a déclaré qu'il laissait son médecin suivre les changements à la liste des substances interdites, qu'il avait « confiance à 100 pour cent en mon équipe » et qu'il connaissait tous les produits qu'il consommait. Il a cependant ajouté qu'il n'y avait jamais de garantie.

« C'est difficile d'imaginer qu'une telle chose puisse se produire, mais il y a toujours des erreurs. Tout le monde peut faire des erreurs. Je souhaite vraiment croire qu'il s'agit d'une erreur dans le cas de Maria, qu'elle ne voulait pas le faire, mais il y a toujours la possibilité que c'est de la négligence. »

« Les règles sont ainsi faites et elle doit maintenant payer le prix de son erreur. »

Halep a dit qu'elle vérifiait personnellement chaque année la mise à jour de l'AMA et que « je pose toujours la question aux responsables quand je veux prendre quelque chose. Si vous voulez consommer un produit, il faut être prudent ».

Kvitova, deux fois championne à Wimbledon, a dit : « Je pense que c'est quelque chose que nous devons toutes savoir, ce que nous consommons, ce que nous donnons à notre corps ». Et elle croit que Sharapova a commis « une grosse erreur ».

Radwanska a aussi parlé d'erreur, mais elle comprend comment une telle chose peut se produire.

« C'est effrayant parce que je sais que chaque pilule peut contenir une substance interdite, a dit Radwanska, qui a mentionné avoir été testée trois fois cette année. Quand je suis malade, je ne fais que prendre des aspirines parce que je crains toujours qu'il va y avoir quelque chose d'interdit dans d'autres médicaments. »

Kvitova a philosophé en disant qu'un incident comme celui-ci pouvait avoir un impact positif sur le sport parce que « je pense que c'est la preuve que nous voulons un sport propre. Je pense que le système fonctionne et que les responsables font un bon travail ».

Par contre, un sujet que tout le monde a évité est la peine devant laquelle Sharapova pourrait se retrouver. Les règles antidopage de la Fédération internationale de tennis recommandent une suspension de quatre ans si le dopage était volontaire et de deux ans s'il était accidentel.

« C'est certain que c'est une triste journée pour le tennis. Quoi dire de plus? Nous attendons maintenant de connaître les conséquences, a dit Radwanska. Je ne sais pas. Je n'ai aucune idée de ce qui va se produire. »