BELGRADE, Serbie – Novak Djokovic est rentré lundi dans sa Serbie natale après avoir été expulsé de l'Australie parce qu'il n'était pas vacciné contre la COVID-19, mettant fin à ses espoirs de défendre son titre aux Internationaux d'Australie.

La sortie de la vedette du tennis d'Australie clôt le premier chapitre d'un drame vertigineux qui a une résonance dans le monde des sports d'élite, de la politique pandémique australienne et du débat polarisé sur les vaccins contre la COVID-19. Mais en même temps, un autre chapitre s'est ouvert alors que des questions se posaient quant à savoir s'il serait exclu du prochain tournoi du Grand Chelem, les Internationaux de France.

Un avion transportant le joueur classé no 1 depuis son escale à Dubaï, aux Émirats arabes unis, a atterri dans la capitale serbe, Belgrade, où des fans brandissant le drapeau serbe l'ont accueilli à l'aéroport.

Djokovic avait fait valoir devant un tribunal australien qu'il devrait être autorisé à rester et à participer à la compétition, car une récente infection à coronavirus signifiait qu'il était exempté des règles strictes de vaccination. Mais les autorités australiennes ont cité l'intérêt public pour révoquer son visa, affirmant que sa présence pourrait attiser les sentiments antivaccins et que l'expulser était nécessaire pour assurer la sécurité des Australiens.

Les Internationaux ont débuté lundi à Melbourne, où Djokovic a remporté neuf titres. Il avait espéré cette année y gagner son 21e trophée en simple du Grand Chelem, battant le record qu'il partage avec ses rivaux Roger Federer et Rafael Nadal. Federer ne joue pas pendant qu'il se remet d'une blessure, mais Nadal est en compétition.

Alors même qu'il rentrait d'Australie, des doutes ont surgi quant à savoir si Djokovic serait en mesure de jouer à Roland-Garros. Un membre du Parlement français a déclaré qu'une nouvelle loi qui exclura les personnes non vaccinées des sites sportifs, des restaurants et d'autres lieux publics s'appliquera à toute personne souhaitant participer au tournoi.