La Québécoise Leylah Annie Fernandez n'est toujours pas redescendue de son nuage.

Dix jours après avoir remporté un premier tournoi professionnel sur le circuit de la WTA à Monterrley au Mexiquer, la 72e raquette mondiale savoure pleinement ce qui lui arrive.

« Dix jours déjà ? a-t-elle dit en rigolant lors de son passage à l'Antichambre.  C'est comme si j'avais gagné hier. Il n'y a pas de mots pour exprimer les émotions que je ressens. »

Fernandez est la troisième Québécoise à gagner un tournoi de la WTA après Aleksandra Wozniak et Eugenie Bouchard, mais à 18 ans elle est surtout la plus jeune de ce trio.

Son objectif de la saison de gagner un tournoi  WTA 250 étant déjà en poche, la jeune femme veut s'assurer de ne pas dévier de sa voie et de rester concentrée. Elle attaquera le tournoi WTA 500 de Charleston lors de son prochain arrêt avec le but de terminer la saison parmi les dix meilleures joueuses de la planète.

Un objectif ambitieux, admet-elle. C'est pourquoi elle se montre réaliste.

« Je sais que ce sera difficile. Je n'ai pas eu un bon début d'année en Australie, mais j'ai appris beaucoup de ce tournoi. Je suis contente de terminer la demi-année avec un tournoi gagné. Je veux commencer la saison de terre battue en bonne forme et confiance. »

Arrivée chez les pros il y a deux ans et maintenant un titre derrière elle, Fernandez n'est plus  la fan qu'elle était à ses débuts sur le circuit. Si elle a changé, les regards de ses adversaires aussi ont changé.

« J'espère que les professionnelles me voient comme une joueuse plus sérieuse et pas seulement comme une jeune fille qui est là que pour s'amuser. »

La jeune gauchère a placé sa destinée entre les mains de l'entraîneur Romain Deridder, qui permet à l'athlète d'approcher son sport de façon différente, elle qui a longtemps été entraînée par son père.

« Ça balance mes émotions et on apprend comment se comporter sur le circuit de la WTA. Il a beaucoup d'ambition et de motivation pour réussir. »