Groulx : LE choix logique
Universitaires mardi, 7 nov. 2006. 16:07 samedi, 14 déc. 2024. 00:49
Lundi, la Ligue universitaire de football du Québec a dévoilé l'identité des récipiendaires des honneurs individuels pour la saison 2006. Et sans aucune surprise, le quart-arrière Benoit Groulx, du Rouge et Or de l'Université Laval, a remporté le titre de joueur par excellence de la conférence, ce qui lui vaut aussi une nomination pour le trophée Hec Crighton.
S'il y a bien un joueur au Québec qui mérite cet honneur, c'est bien Groulx. Le quart de deuxième année est sans contredit l'unique choix logique pour cet honneur parce que sans lui, le Rouge et Or n'aurait pas terminé la saison régulière avec une fiche de sept victoires et une défaite.
Dès que Groulx a fait ses premiers pas au football universitaire l'an dernier, la direction du Rouge et Or savait qu'elle avait mis la main sur un quart spécial, un quart avec le potentiel de remplacer une grosse pointure, Mathieu Bertrand, un quart qui a mis la main sur la coupe Vanier à deux reprises.
En fait, Groulx n'a mis de temps à faire oublier le grand numéro 19. À sa première saison comme quart partant (William Leclerc était le partant au début de la saison 2005), Groulx a battu le record de Bertrand pour le nombre de verges par la passe au cours de la même saison. En 2003, Bertrand avait amassé 2395 verges par la passe. Trois ans plus tard, Groulx surpassait Bertrand avec une récolte de 2422 verges.
« Mathieu et Benoit sont deux quarts complètement différents. Mathieu était un quart beaucoup plus physique qui aimait courir et qui avait un meilleur bras. Benoit est un quart qui excelle dans sa compréhension du jeu. Il est toujours calme et il prend toujours les bonnes décisions sur le terrain. C'est phénoménal qu'il ait réussi à battre le record de Mathieu à sa deuxième saison seulement. Fiez-vous sur moi, il va s'améliorer au cours de l'hiver et va probablement battre son propre record la saison prochaine », indique l'entraîneur chef du Rouge et Or, Glen Constantin.
« C'est certain que je ne m'attendais pas à battre le record de Mathieu. Premièrement, je ne pensais pas être partant aussi rapidement avec le Rouge et Or. Mais j'ai saisi ma chance. Cette année, je travaille avec d'excellents receveurs de passes et une ligne offensive tout aussi dominante, ce qui m'a grandement aidé à battre le record de Mathieu », ajoute le principal intéressé.
Parmi les meilleurs au pays
Avec ses statistiques, Groulx n'a rien à envier aux autres quarts au pays. Ses 2422 verges lui permettent d'occuper le troisième rang parmi les meilleurs passeurs au pays. Teale Orban, de Regina, est le meilleur passeur en 2006 avec des gains de 2619 verges. Justin Dunk, de Guelph, vient au deuxième rang avec 2452 verges.
Groulx vient toutefois au premier rang au Canada avec 68 pour cent de passes complétées (170 en 250). Son plus proche rival à ce chapitre, Matt Connell, de McGill, a complété 61.8 pour cent de ses passes, soit environ sept pour cent de moins que Groulx.
D'autres statistiques? Groulx a terminé la saison 2006 au deuxième rang pour les passes complétées (170), au quatrième rang pour la moyenne de verges par passe (9.69) et au quatrième rang pour les verges par match (302.75). Des tels chiffres pour un quart qui en est seulement à sa deuxième année au niveau universitaire, et au Québec, la conférence la plus difficile au pays, c'est pas rien.
Mais plus important encore, Groulx a montré la qualité la plus importante pour un athlète : la constance. À ses sept premiers matchs, Groulx a récolté plus de 300 verges par la passe, avec un sommet de 389 verges contre les coriaces Stingers de Concordia. Groulx n'est pas seulement bon, il est bon tout le temps. Disons qu'il y a des athlètes professionnels qui devraient regarder du côté de Québec pour s'inspirer. Un athlète comme Alex Kovalev, qui joue un match sur cinq, par exemple.
Le général en attaque
Oui, le football est un sport d'équipe, mais Groulx doit en grande partie ses statistiques à ses nombreuses qualités dans la pochette.
« Il est extraordinaire pour découper une défensive et trouver les failles dans n'importe quelle unité. Et il fait tout ça dans un laps de temps de trois ou quatre secondes. Tu vois qu'il s'agit d'un athlète d'exception. C'est sûr que les 12 joueurs doivent travailler dans la même direction. C'est sûr qu'on doit bien protéger le quart. Et c'est sûr que les receveurs doivent faire les tracés, mais c'est lui notre général. Il est l'unique responsable de ses succès sur le terrain », estime son coéquipier et ancien demi-inséré Michel-Pierre Pontbriand.
« J'estime que ma principale qualité est ma compréhension du jeu, ma capacité à lire les défensives adverses. Je regarde beaucoup de vidéos des autres formations pour m'aider. J'aime bien le travail que je fais avec Justin Éthier pour décortiquer les tendances des équipes adverses », pense pour sa part Groulx.
Savoir quand parler
Aux dires de Constantin, Groulx a profité de sa deuxième année pour devenir un leader dans le vestiaire, un rôle qu'il aurait pu difficilement assumer à son année recrue. Comme il le fait sur le terrain, Groulx se démarque à sa façon dans le vestiaire.
« Dans la chambre, il ne parle pas pour rien dire. Donc, quand il se lève, nous l'écoutons. Il sait quand parler et il répond sur le terrain. Un joueur peut dire ce qu'il veut dans le vestiaire, s'il ne fait rien sur le terrain, personne ne va l'écouter. Nous écoutons Ben parce qu'il livre la marchandise », d'ajouter Pontbriand.
Et vous pouvez pariez un p'tit deux qu'au cours de ses trois dernières années au niveau universitaire, Groulx en prendra de plus en plus, de place dans le vestiaire.
Au cours de l'hiver, Groulx a passé plusieurs heures dans le vestiaire pour perdre quelques livres en trop (environ 20). Les sacrifices ont payé puisque Groulx estime avoir amélioré sa mobilité. Mais l'athlète de 21 ans n'entend pas s'asseoir sur ses lauriers au cours de l'hiver. Malgré tout ce qu'il a accompli en 2006, il sait qu'il a encore des choses à améliorer.
« Je pense que je peux en faire plus pour améliorer ma capacité à lancer le ballon en mouvement. Je veux également améliorer la force de mon bras. »
Certes, la saison 2006 du Rouge et Or n'est pas encore terminée. La difficile route vers la coupe Vanier vient de s'amorcer avec une victoire contre les Redmen de McGill.
Avant de pouvoir soulever le précieux trophée, le Rouge et Or devra gagner trois autres matchs. Mais à écouter Constantin parler de son jeune quart, on sent qu'il a déjà hâte à l'an prochain.
S'il y a bien un joueur au Québec qui mérite cet honneur, c'est bien Groulx. Le quart de deuxième année est sans contredit l'unique choix logique pour cet honneur parce que sans lui, le Rouge et Or n'aurait pas terminé la saison régulière avec une fiche de sept victoires et une défaite.
Dès que Groulx a fait ses premiers pas au football universitaire l'an dernier, la direction du Rouge et Or savait qu'elle avait mis la main sur un quart spécial, un quart avec le potentiel de remplacer une grosse pointure, Mathieu Bertrand, un quart qui a mis la main sur la coupe Vanier à deux reprises.
En fait, Groulx n'a mis de temps à faire oublier le grand numéro 19. À sa première saison comme quart partant (William Leclerc était le partant au début de la saison 2005), Groulx a battu le record de Bertrand pour le nombre de verges par la passe au cours de la même saison. En 2003, Bertrand avait amassé 2395 verges par la passe. Trois ans plus tard, Groulx surpassait Bertrand avec une récolte de 2422 verges.
« Mathieu et Benoit sont deux quarts complètement différents. Mathieu était un quart beaucoup plus physique qui aimait courir et qui avait un meilleur bras. Benoit est un quart qui excelle dans sa compréhension du jeu. Il est toujours calme et il prend toujours les bonnes décisions sur le terrain. C'est phénoménal qu'il ait réussi à battre le record de Mathieu à sa deuxième saison seulement. Fiez-vous sur moi, il va s'améliorer au cours de l'hiver et va probablement battre son propre record la saison prochaine », indique l'entraîneur chef du Rouge et Or, Glen Constantin.
« C'est certain que je ne m'attendais pas à battre le record de Mathieu. Premièrement, je ne pensais pas être partant aussi rapidement avec le Rouge et Or. Mais j'ai saisi ma chance. Cette année, je travaille avec d'excellents receveurs de passes et une ligne offensive tout aussi dominante, ce qui m'a grandement aidé à battre le record de Mathieu », ajoute le principal intéressé.
Parmi les meilleurs au pays
Avec ses statistiques, Groulx n'a rien à envier aux autres quarts au pays. Ses 2422 verges lui permettent d'occuper le troisième rang parmi les meilleurs passeurs au pays. Teale Orban, de Regina, est le meilleur passeur en 2006 avec des gains de 2619 verges. Justin Dunk, de Guelph, vient au deuxième rang avec 2452 verges.
Groulx vient toutefois au premier rang au Canada avec 68 pour cent de passes complétées (170 en 250). Son plus proche rival à ce chapitre, Matt Connell, de McGill, a complété 61.8 pour cent de ses passes, soit environ sept pour cent de moins que Groulx.
D'autres statistiques? Groulx a terminé la saison 2006 au deuxième rang pour les passes complétées (170), au quatrième rang pour la moyenne de verges par passe (9.69) et au quatrième rang pour les verges par match (302.75). Des tels chiffres pour un quart qui en est seulement à sa deuxième année au niveau universitaire, et au Québec, la conférence la plus difficile au pays, c'est pas rien.
Mais plus important encore, Groulx a montré la qualité la plus importante pour un athlète : la constance. À ses sept premiers matchs, Groulx a récolté plus de 300 verges par la passe, avec un sommet de 389 verges contre les coriaces Stingers de Concordia. Groulx n'est pas seulement bon, il est bon tout le temps. Disons qu'il y a des athlètes professionnels qui devraient regarder du côté de Québec pour s'inspirer. Un athlète comme Alex Kovalev, qui joue un match sur cinq, par exemple.
Le général en attaque
Oui, le football est un sport d'équipe, mais Groulx doit en grande partie ses statistiques à ses nombreuses qualités dans la pochette.
« Il est extraordinaire pour découper une défensive et trouver les failles dans n'importe quelle unité. Et il fait tout ça dans un laps de temps de trois ou quatre secondes. Tu vois qu'il s'agit d'un athlète d'exception. C'est sûr que les 12 joueurs doivent travailler dans la même direction. C'est sûr qu'on doit bien protéger le quart. Et c'est sûr que les receveurs doivent faire les tracés, mais c'est lui notre général. Il est l'unique responsable de ses succès sur le terrain », estime son coéquipier et ancien demi-inséré Michel-Pierre Pontbriand.
« J'estime que ma principale qualité est ma compréhension du jeu, ma capacité à lire les défensives adverses. Je regarde beaucoup de vidéos des autres formations pour m'aider. J'aime bien le travail que je fais avec Justin Éthier pour décortiquer les tendances des équipes adverses », pense pour sa part Groulx.
Savoir quand parler
Aux dires de Constantin, Groulx a profité de sa deuxième année pour devenir un leader dans le vestiaire, un rôle qu'il aurait pu difficilement assumer à son année recrue. Comme il le fait sur le terrain, Groulx se démarque à sa façon dans le vestiaire.
« Dans la chambre, il ne parle pas pour rien dire. Donc, quand il se lève, nous l'écoutons. Il sait quand parler et il répond sur le terrain. Un joueur peut dire ce qu'il veut dans le vestiaire, s'il ne fait rien sur le terrain, personne ne va l'écouter. Nous écoutons Ben parce qu'il livre la marchandise », d'ajouter Pontbriand.
Et vous pouvez pariez un p'tit deux qu'au cours de ses trois dernières années au niveau universitaire, Groulx en prendra de plus en plus, de place dans le vestiaire.
Au cours de l'hiver, Groulx a passé plusieurs heures dans le vestiaire pour perdre quelques livres en trop (environ 20). Les sacrifices ont payé puisque Groulx estime avoir amélioré sa mobilité. Mais l'athlète de 21 ans n'entend pas s'asseoir sur ses lauriers au cours de l'hiver. Malgré tout ce qu'il a accompli en 2006, il sait qu'il a encore des choses à améliorer.
« Je pense que je peux en faire plus pour améliorer ma capacité à lancer le ballon en mouvement. Je veux également améliorer la force de mon bras. »
Certes, la saison 2006 du Rouge et Or n'est pas encore terminée. La difficile route vers la coupe Vanier vient de s'amorcer avec une victoire contre les Redmen de McGill.
Avant de pouvoir soulever le précieux trophée, le Rouge et Or devra gagner trois autres matchs. Mais à écouter Constantin parler de son jeune quart, on sent qu'il a déjà hâte à l'an prochain.