Pour avoir déjà affronté Madison Bumgarner par le passé, Russell Martin est bien placé pour parler du joueur par excellence de la Série mondiale.

Même si le receveur des Pirates de Pittsburgh dit ne pas suivre très attentivement les séries éliminatoires une fois que sa saison se termine, il n’a cependant rien raté des derniers moments de la rencontre qui a sacré les Giants de San Francisco champions pour une troisième fois en cinq ans.

« J’ai vu les trois ou quatre dernières manches, et j’ai vu Madison Bumgarner lancer à la fin du match. Il est un exemple de constance. Il a été fort tout au long des séries et ça n’a pas changé au septième match de la Série mondiale. »

Après avoir performé dans le match no 1 de série finale, et après une sortie de 117 lancers dimanche lors du match no 5 et seulement deux jours de repos, le gaucher des Giants s’est amené au monticule au milieu de la rencontre pour compléter cinq manches de travail supplémentaires et concrétiser la victoire des siens. Il s’agit d’un exploit peu banal.

« Ce n’est pas quelque chose que les lanceurs font souvent. Sa capacité à revenir et à être dominant, c’est ce qui est incroyable, louange Martin, qui pourrait devenir joueur autonome. C’est un homme qui a tout fait pour que son équipe gagne, c’est grâce à lui. Je ne pense pas que les Giants auraient gagné la Série mondiale sans lui. Il a dû recevoir beaucoup de remerciements de ses coéquipiers à la fin de la série, c’est sûr. »

L'Américain de 25 ans a été imbattable en deux départs face aux Royals de Kansas City en plus d'obtenir un sauvetage et de présenter une moyenne de points mérités exemplaire de 0,43. Mais qu’est-ce qui fait que l’as lanceur est si redoutable à affronter?

« Je dirais que c‘est l’angle qu’il crée dans sa mécanique qui est compliqué, surtout pour les gauchers. On dirait que la balle arrive derrière toi, image celui dont l’équipe a été éliminée en match éliminatoire (8-0) face aux éventuels champions au début du mois d’octobre. Ça crée un inconfort, ce n’est pas habituel chez les lanceurs. On dirait qu’il lance du deuxième but. »