NEW YORK – En lock-out depuis deux mois, les joueurs du Baseball majeur ont rejeté une requête proposant l'entrée en scène d'un médiateur fédéral dans les négociations pour le renouvellement de la convention collective.

À toutes fins pratiques, cette décision fait en sorte que les camps d'entraînement ne commenceront pas à la date prévue (le 16 février).

Aussi, elle accentue la menace de cet arrêt de travail vis-à-vis de la date des matches inauguraux, qui doivent se tenir le 31 mars.

Dans un communiqué, l'Association des joueurs a affirmé que le Baseball majeur s'était engagé à présenter une contre-proposition, mais que ses responsables ont plutôt décidé de demander la médiation.

L'Association des joueurs dit avoir refusé la requête après avoir consulté son conseil exécutif et après avoir tenu compte de divers éléments.

« La meilleure route vers une entente juste et opportune est de retourner à la table de négocations, a dit la MLBPA, par communiqué. Les joueurs sont prêts à discuter. »

Les propriétaires d'équipes ont imposé un lock-out le 2 décembre, immédiatement après la conclusion de l'ancienne convention collective, vieille de cinq ans.

Depuis, il n'y a eu que trois séances de négociations portant sur les enjeux économiques principaux. Il reste un large écart entre les deux parties.

« Vu que les camps doivent débuter dans moins de deux semaines, il est temps d'obtenir de l'aide immédiate du Federal Mediation and Conciliation Service, pour nous aider à résoudre l'impasse », a dit le Baseball majeur, dans un communiqué.

« Clairement, une tierce partie impartiale faciliterait un accord. Il est dur de comprendre pourquoi un groupe voulant une entente rejetterait l'aide d'une agence spécialisée, qui a eu de nombreux succès concernant des disputes dans le sport professionnel. »

Les joueurs blâment les propriétaires pour le lock-out. Le commissaire Rob Manfred a dit vouloir éviter le risque d'une grève déclenchée tard dans la saison comme en 1994, où la Série mondiale a été annulée.

Le syndicat des joueurs est mécontent que la masse salariale globale a chuté à 4,05 milliards $ l'an dernier, le plus bas total pour une saison complète depuis 2015.

Ils demandent plus d'accès à l'arbitrage salarial, une hausse du seuil de la taxe de luxe et du salaire minimum, moins de partage des revenus et de nouvelles règles au sujet du calcul de l'ancienneté.

Les clubs disent qu'ils ne bougeront pas au sujet de l'arbitrage ou du partage des revenus, et que la taxe de luxe sera examinée plus tard dans les pourparlers.

On ne prévoit pas de discussions la semaine prochaine, les propriétaires devant se réunir de mardi à jeudi, à Orlando.