Le commissaire du baseball, Rob Manfred, tente d’analyser la faible baisse des assistances (6%) depuis le début de la saison 2018. Certes, Dame Nature n’a pas aidé la cause en avril, mais la principale raison est le fait que déjà près d’une dizaine d’équipes ne sont plus dans la course et ce nombre va augmenter lors des prochaines semaines.

Dans la Ligue américaine, déjà 6 formations sur 15 (Baltimore, Tampa, Toronto, Chicago, Kansas City et Texas) doivent penser à l’an prochain et ce n’est qu’une question de quelques matchs, selon moi, avant de voir Detroit et même Minnesota se joindre au groupe.

Un peu plus serrés dans la Nationale, alors que seulement trois équipes sont nettement derrière les autres (Cincinnati, Miami et les Mets).  Pourquoi autant d’équipes ne peuvent suivre la parade?  Les moyens financiers de chaque formation ont-ils une telle influence? Est-ce qu’il y a des solutions?

Des neuf clubs qui ne sont déjà plus dans la course, voici à quel rang ils se retrouvent sur la plan des masses salariales.

1.       Toronto:              8

2.       NY Mets :            11

3.       Texas:                 13

4.       Baltimore :          14

5.       Kansas City :       18

6.       Cincinnati:           23

7.       Miami :               25

8.       Tampa Bay :       28

9.       Chicago WS:       30

 

Ajoutons les quelques équipes fragiles qui devront réellement surprendre pour être dans la course au début du mois de septembre :

1.       Détroit                  19

2.       Minnesota          20

3.       Oakland               29

4.       San Diego            24

Donc, de ces 13 équipes, une seule est dans le top-10. Par contre, analysons par le montant moyen d’une masse salariale qui se situe en 2018 à 144 M$. Autrement dit, quelles équipes gèrent le mieux leur dollars par victoire.

Milwaukee est la seule équipe de tête avec une masse en deçà de 100 M$ (96 M$), ce qui les place au 26e rang du baseball. Pittsburgh est la seule autre équipe encore dans la course de sa division avec une masse de moins de 100 M$ à 95 M$ au 27e rang.

Atlanta se tire bien d’affaire avec une masse de 122 M$ au 21e rang et les Phillies qui tiennent bon dans la division Est de la Ligue nationale avec une masse de 105 M$ (22e rang). Deux autres équipes de tête se retrouvent sous la moyenne du baseball avec Cleveland et l’Arizona à 141 M$  au 16 et 17e rang.  Les Red Sox de Boston se retrouvent au premier rang avec une masse de 240 M$. La seule autre équipe à plus de 200 M$ est San Francisco à 220 M$.

Autrement dit, le constat reste le même. Les équipes riches, qui gèrent bien, vont gagner. Les équipes moins riches qui gèrent superbement bien peuvent gagner aussi.

Par contre, un autre constat est que les formations veulent éviter la taxe de luxe alors que seulement deux équipes (Boston et San Francisco) devront en payer en 2018. La dernière convention collective et le marché des joueurs autonomes l’hiver dernier prouvent que les propriétaires veulent dépenser, mais de façon plus intelligente.  

Je suis d’accord avec le processus de partage des revenus sans plafond salarial dans le baseball, mais ce que je changerais pour donner aux équipes qui doivent développer pour assurer leur succès est le droit de s'échanger des choix au repêchage.

Le repêchage du baseball existe depuis 1965 et depuis ce temps, les équipes n’ont pas le droit d’échanger leurs choix.  Il est donc temps pour la MLB de consentir aux équipes d’échanger des choix au repêchage afin de permettre aux équipes qui veulent développer davantage, d’accélérer le processus de développement. Le repêchage du baseball deviendrait plus intéressant.  

Il y aura toujours des équipes qui auront de la difficulté à gérer, mais afin d’éviter de voir plus de 50% des équipes déjà évincer d’une place en séries, ce pourcentage pourrait diminuer considérablement.

Les programmes universitaires sont meilleurs que jamais pour développer et le baseball n’a jamais eu autant de bons athlètes dans les rangs universitaires. Fini le temps où l’excellent joueur universitaire devait tout de même se taper trois ou quatre ans de baseball mineur. Après un an et demi, les joueurs sont prêts à aider l’équipe des majeurs.  

Les statistiques avancées ont donné un dur coup aux joueurs de plus de 30 ans en prouvant que leur rendement est nettement inférieur d’où le fait que l’on ne verra plus beaucoup de ces fameux contrats à la Albert Pujols. Les joueurs arrivent de plus en plus jeunes dans les majeures et le spectacle en est que meilleur. Offrons donc l’occasion aux équipes dans des marchés à plus faible revenu de se bâtir de jeunes équipes en allant chercher les choix des équipes plus riches qui veulent gagner maintenant.

Les jeunes sont prêts, le personnel de développement de la plupart des équipes est prêt, le baseball majeur est rendu là.

Le retour de la parité est vraiment souhaitable.