MILWAUKEE - Quand Wesley Edens et Marc Lasry ont cogné aux portes de la NBA l'an dernier, soumettant une offre de 550 M $ pour acheter les Bucks de Milwaukee, ils ont vu l'opportunité de se joindre à un club sélect.

Ils possèdent maintenant un club dans une ligue à la visibilité planétaire, ce qui, pour des titans de la finance de New York, donne la chance de combiner les affaires et le sport à un degré auparavant au-delà de leur portée.

Ils voyaient aussi une feuille blanche: les Bucks ont franchi le premier tour des séries une seule fois depuis 25 ans, et leur aréna est à peu de choses près une antiquité. Bref, l'organisation avait besoin d'un bon dépoussiérage.

Environ sept mois plus tard, Lasry et Edens ont fait des pas de géant et les Bucks s'avèrent l'une des belles surprises en ce début de saison.

Edens et Lasry ont vite refaçonné le coté affaires des Bucks, s'impliquant dans une communauté aigrie par des années de médiocrité. Le club n'a pas encore le profil pour obtenir un match le jour de Noël, mais le DG John Hammond, le nouvel entraîneur Jason Kidd et une formation jeune et prometteuse a mené le club à un rendement de 14-14 à ce point-ci, à une seule victoire d'égaler le total de victoires de toute la saison dernière.

Les gestionnaires de capital de risque ont mis un salon de coiffeur et des consoles Xbox au complexe d'entraînement, pour rendre l'endroit plus convivial pour les joueurs. En janvier, ils vont déménager l'administration dans de nouveaux bureaux, tout près du centre-ville.

Edens et Lasry ont aussi engagé plus de 40 nouveaux employés, dont un directeur des produits dérivés, dans le but d'étendre le rayonnement des items reliés aux Bucks un peu partout au Wisconsin.

Lasry et Edens ont apporté des changements sans trop de résistance à l'interne. Ce n'est tout de même pas comme s'ils revampaient les Spurs, modèle de succès dans la NBA.

« Les Spurs ont fait du travail formidable, a dit Edens. Ils ont brillamment entouré leurs joueurs étoiles. Ils sont vraiment un modèle pour les équipes des plus petits marchés. Notre objectif est de bâtir quelque chose d'aussi durable et fructueux. »

La saison de Parker est finie à cause d'une blessure à un genou mais les Bucks sont restés compétitifs, et s'il récupère pleinement comme prévu, l'avenir paraît étincelant pour Milwaukee, et ce pour la première fois depuis bien longtemps.

« Ils sont très impliqués, ça se voit et ça se sent, a dit le centre Larry Sanders. Ils veulent changer la culture et les habitudes. »

Le coût d'achat était perçu comme très élevé en avril, mais cinq mois plus tard, Steve Ballmer a versé deux milliards $ pour les Clippers. La ligue vient aussi de signer une entente de télé pour 2,6 milliards $, ce qui fait passer les Bucks pour une aubaine, même avec l'engagement de 100 M $ pour aider à la construction d'un nouvel aréna.

« Je n'avais pas l'impression de payer trop cher, a dit Edens. Les comparatifs n'étaient plus valables parce que la ligue est en grande évolution. Le potentiel du basketball est immense, non seulement aux États-Unis, mais partout dans le monde. C'est un actif phénoménal. »

Les Bucks viennent de conclure un voyage dans l'Ouest avec une fiche de 2-2. Ils seront de retour devant leurs partisans mardi, face aux Hornets de Charlotte.