Les Lakers et les Bucks meneurs sans partage, Giannis Antetokounmpo, LeBron James, Luka Doncic et James Harden en vedette, les Clippers dans le coup, Miami l'équipe surprise : voici un bilan du premier tiers de la saison NBA.

Le spectacle des Lakers

Le meilleur bilan et le spectacle en prime : avec 24 succès en 28 matchs et des actions d'éclat quasiment à chaque sortie, les Lakers sont passés de candidats sérieux déclarés pour le titre à équipe à battre, tant leur domination est manifeste dans une Association Ouest pourtant très relevée.

En mission, LeBron James, reconverti meneur, et Anthony Davis, dominant à l'intérieur, brillent par leur entente et leur efficacité. Autour d'eux se démène un effectif dévoué à la cause commune, qui donne raison au recrutement de l'été. Outre l'évidence Davis, Dwight Howard est redevenu redoutable sous les panneaux, secteur qu'il partage sans problème d'égo avec JaVale McGee, et Danny Green est bien l'élément précieux espéré à trois points et en défense.

« Je ne pense pas avoir aussi bien débuté une saison. J’ai fait partie de quelques équipes spéciales, dont la cohésion sur le terrain était incroyable mais jamais à ce point », a récemment confié Green, vainqueur de deux bagues avec San Antonio (2014) et Toronto (2019).

Milwaukee confirme

Les seuls à suivre le rythme des Lakers sont les Bucks, qui présentent un bilan similaire (24-4), mais dominent certains secteurs statistiques comme les moyennes de points marqués, de rebonds captés ou encore de pourcentage aux tirs.

Le grand artisan de cette entame est évidemment Giannis Antetokounmpo, qui terrorise toujours autant les défenses adverses, mais le collectif, renforcé par Eric Bledsoe, est parfaitement huilé. 

La solidité est à tous les étages, l'expérience en plus, chez la franchise du Wisconsin qui reste sur une série impressionnante de 18 victoires. À ce rythme, elle peut espérer renouer avec les finales NBA, 46 ans après la défaite contre Boston et 49 ans après son seul sacre face à Baltimore. 

Les Clippers en embuscade

Avec Kawhi Leonard et Paul George dans leurs rangs, les oubliés de L.A. sont entrés dans la lumière, au point que certains voient en cette équipe le futur champion NBA.

Le début de saison n'est pas écrasant, avec un bilan de 21 victoires pour 8 défaites, mais laisse entrevoir un fort potentiel, tant L.A possède un groupe armé pour les joutes des séries, avec sûrement le meilleur banc de la Ligue, d'où émergent Montrezl Harrell et Lou Williams. 

En n'hésitant pas à parfois recourir au « load management » pour Leonard, les Clippers donnent l'impression d'attendre patiemment leur heure printanière.

Miami au hit parade 

Dans l'Est, à la lutte avec Philadelphie et Boston derrière les Bucks, le Heat n'était pas attendu à ce niveau de performance. À fortiori avec une équipe assez jeune, qui ne compte qu'une vedette, Jimmy Butler.

Ce dernier semble pour la première fois s'épanouir en meneur au sein d'un groupe qui ne manque pas de talents à l'image des rookies Kevin Nunn et Tyler Herro, ainsi que du jeune pivot Bam Adebayo. Le tout en pratiquant un basket décomplexé, prôné par Erik Spoelstra.  

La course au joueur par excellence

Ils sont quatre à banaliser les exploits, mais l'un d'entre eux n'était pas attendu pour être si fort, si tôt. Luka Doncic, 20 ans, époustoufle. Proche d'un triple-double de moyenne (29,3 pts, 9,6 rebonds, 8,9 passes), il en a réussi déjà huit en deux mois, autant que la saison passée. Formidable créateur, il fait de Dallas un négligé sérieux.

Avec des statistiques encore en progrès (31,7 pts, 12,8 rbds, 5,3 passes), le meilleur joueur de la saison passée, Giannis Antetokounmpo, est plus que jamais candidat à sa propre succession.

À bientôt 35 ans, son basket n'a jamais semblé si complet: LeBron James défie le temps et, bien aidé par Anthony Davis, se mue en meilleur passeur de la Ligue (10,6 de moyenne, 25,9 pts, 7,4 rbds) pour ramener les Lakers à l'époque dorée du « showtime » en attendant peut-être de les ramener au titre.

De loin le meilleur marqueur de la Ligue avec 38,9 points de moyenne, James Harden a réalisé 11 des 14 meilleures performances au scoring à ce stade. Des chiffres stratosphériques qui trahissent surtout des exploits de soliste.