La victoire des Raptors de Toronto dans le match no 4, samedi, avait servi d’avertissement aux 76ers de Philadelphie.

Celle de lundi, au Wells Fargo Center? C’était plus qu’un avertissement. C’était un énoncé. Les Torontois sont prêts à jouer les trouble-fête, quelques jours seulement après avoir tiré de l’arrière 0-3 dans cette série.

En l’emportant 103 à 88 dans le cinquième duel, ils sont devenus la 14e équipe de la NBA s’étant retrouvée devant un fossé aussi imposant, à avoir gagné les deux rencontres suivantes pour forcer la présentation d’un match no 6.

Seules trois formations dans l’histoire de la ligue (en 144 occasions) ont amené la série à un septième match après avoir fait face à l’élimination trois fois de suite.

La troupe de Nick Nurse espère maintenant qu’elle sera la quatrième à y parvenir, jeudi, lorsque les Sixers seront les visiteurs au Scotiabank Arena.

« Ça en dit beaucoup sur notre force de caractère (de répondre avec deux victoires), a affirmé Nurse en point de presse d'après-match. (...) Nous ne pensions pas que ça allait passer de cette manière, mais nous sommes néanmoins très contents d’être encore dans cette série. »

L'instructeur des Raptors s'est dit extrêmement satisfait de la façon dont s'est resserré le jeu défensif des Torontois durant ces deux dernières victoires.

« Je vous disais après les deux premiers duels que notre jeu défensif pouvait s'améliorer dans tous les aspects, sans exception. Les quatre principes fondamentaux de notre défense faisaient défaut. Notre couverture en transition était un problème, et même chose pour notre pression sur le porteur, notre capacité à déranger le tireur, ainsi que notre volonté de sauter sur les rebonds. Chacune de ces quatre phases s'est grandement améliorée. C'est le jour et la nuit », analysé Nurse.

« Nous travaillons fort défensivement, nous sommes actifs et tenaces. Dès le début du match, nous avons imposé cet aspect du jeu à nos adversaires. Pendant ce temps, nous générons de bons lancers. Nous obtenons quelques paniers en transition, tout en ayant du succès du périmètre. Si nous continuons de générer le genre de lancers que nous avons depuis deux matchs, nous aurons du succès », a-t-il poursuivi.

Si un septième et ultime match devait être nécessaire entre les deux clubs, celui-ci serait présenté samedi, à Philadelphie.

Rivers : « ils ont été plus physiques et combatifs »

De son côté, l'entraîneur-chef des 76ers Doc Rivers affiche une tendance inquiétante, lui dont les équipes ont bousillé sept de leurs huit dernières opportunités d'en finir avec un rival.

Au total, les clubs dirigés par Rivers ont perdu 31 rencontres dans lesquelles ils pouvaient éliminer leur adversaire, ce qui représente le plus haut total de l'histoire de la ligue.

« J'ai trouvé qu'ils ont été l'équipe la plus physique et la plus combative toute la soirée. Ils nous ont forcé à prendre une tonne de lancers difficiles, en pleine course, dont nous ne pouvons pas nous contenter », a évalué Rivers.

« Ils ont réussi à amener le match à un rythme plus lent, le genre de tempo qui leur sied bien. Ils ont pris 23 secondes et plus lors de la plupart de leurs possessions. Il faudra qu'on fasse bien mieux afin de fournir une réponse, des deux côtés du ballon. »

Évidemment, Rivers souhaite en obtenir plus de son centre vedette Joel Embiid, tout en demeurant conscient que ce dernier joue avec un ligament déchiré dans la main droite.

« Je crois qu'il fait du bon boulot. Il n'y a qu'une séquence, où j'aurais aimé le voir se rendre à un ballon libre avec plus d'aplomb. C'est normal qu'il soit plus réticent à sauter sur ce genre de rebond dans les circonstances. En général, il a joué de la bonne façon. J'ai trouvé qu'il a distribué de bonnes passes. C'est lui qui a créé certaines de nos meilleures séquences en passant. Mais nous avons besoin de lui plus souvent sous l'anneau, à l'offensive. »