L'histoire de Chris Boucher se déroule comme un bon film de sport dans lequel tout le monde encourage le sous-estimé.

Après les nuits à s'asseoir dans un autobus en tant qu'adolescent sans domicile, Boucher a quitté son école secondaire pour travailler comme cuisinier dans un restaurant de Montréal. Il s'est ensuite déchiré le ligament croisé antérieur à sa dernière année universitaire en Oregon et il n'a pas été repêché dans la NBA.

Trois ans plus tard, le joueur de 27 ans a signé un contrat de deux saisons d'une valeur de 13,5 millions $ US avec les Raptors de Toronto, ce qui constitue le plus lucratif contrat de l'histoire de la NBA pour un Canadien non repêché.

Un journaliste a noté qu'il pourrait maintenant acheter un restaurant.

« C'était vraiment dur avant, mais c'est plus facile maintenant », a exprimé Boucher.

Les Raptors ont officiellement annoncé mercredi les signatures de Boucher et d'Aron Baynes, qui remplaceront les pivots Serge Ibaka et Marc Gasol.

Boucher a maintenu des moyennes par match de 6,5 points, 4,5 rebonds et un bloc la saison dernière, insufflant une dose d'énergie comme remplaçant.

Son contrat est le plus récent chapitre de cette histoire abracadabrante qui a vu Boucher devenir le joueur le plus utile et le joueur défensif de l'année dans la G-League, avec les Raptors 905.

Boucher a dit que cette nouvelle entente n'allait pas le changer comme personne.

« Je crois qu'au fil des années, j'ai réalisé qui j'étais et avec qui je dois m'entourer. La pandémie m'a aussi fait réaliser ce que j'avais besoin et ce qui est important, a-t-il affirmé. L'argent n'y changera rien. Ça va m'aider et aider ma famille. Je ne veux plus que ma mère travaille. Je vais assurément m'occuper de ça. »

Quelques heures après la visioconférence de Boucher, Baynes a parlé aux journalistes de façon virtuelle. Y allant de quelques expressions bien de chez lui, le Néo-Zélandais a rapidement montré pourquoi il était populaire.

Il s'est d'ailleurs fait demander si son énorme barbe l'avait aidé à atteindre ce statut.

« Je n'en sais rien l'ami. Ma copine m'a dit un jour que je devais me laisser pousser la barbe. Je choisis mes combats et celui-ci ne valait pas la bataille. Tout le monde dit que quand ton épouse est heureuse, ta vie est heureuse, mais je préfère une épouse un peu irritée et une vie plus amusante », a blagué Baynes.

L'ancien ailier des Suns de Phoenix a réussi 35,1 pour cent de ses tirs de trois points la saison passée, ce qui représente un sommet en carrière. Il a affiché des moyennes par match de 11,5 points, 5,6 rebonds, 1,6 aide et 22,2 minutes, d'autres sommets.

Depuis la saison recrue avec les Spurs de San Antoinio, en 2012-13, Baynes s'est concentré à améliorer sa précision au-delà de l'arche. Il a noté que la ligue s'était dirigée un peu plus vers les lancers de trois points, comme le faisaient les Warriors de Golden State.

« Dans les premières discussions que j'ai eues avec (l'entraîneur-chef) Nick Nurse, il m'a dit que je devais être agressif et que Kyle (Lowry) était très bon pour repérer les joueurs libres. J'ai hâte de me retrouver à cette position, mais je ne veux pas forcer les choses. Je veux trouver le meilleur tir pour l'équipe », a ajouté Baynes.

Baynes, qui a signé un contrat de deux ans d'une valeur de 14,3 millions $, devrait être plus souvent sur le terrain qu'il ne l'a été pendant sa carrière. Il est prêt, et même à 33 ans, il ne veut pas cesser de s'améliorer.

« En travaillant avec Nick et les autres entraîneurs, il y a assurément des choses que je peux apprendre et sur lesquelles je peux devenir meilleur, a expliqué Baynes. Mon corps se sent bien. Je vais arriver au camp dans ma meilleure forme à vie. »

Les camps s'amorceront le 1er décembre et la saison commencera le 22 décembre.