L'entraîneur des Warriors de Golden State Steve Kerr a relevé mercredi de l'ironie de la célébration des États-Unis et du drapeau américain organisée mardi par Donald Trump qui a semblé peiner pour se souvenir des paroles du chant patriotique « God Bless America ».

« Je suis sous le choc de l'ironie qu'il y a de retirer l'invitation (à venir à la Maison Blanche) aux Eagles de Philadelphie quand on lit toutes les bonnes actions qu'ils font pour la population locale », a expliqué Kerr avant le coup d'envoi du troisième match de la finale 2018 contre Cleveland.

« Et dans le même temps, nous avons des chants militaires à la Maison Blanche pour montrer notre patriotisme, même si on ne conaît pas les paroles de "God Bless America", c'est incroyable », a-t-il poursuivi, sans citer le nom de Donald Trump.

Le président américain devait initialement recevoir mardi l'équipe de football américain de Philadelphie qui a remporté le dernier Super Bowl, la finale de la Ligue nationale de football (NFL).

Mais comme de nombreux joueurs qui ont participé au mouvement de boycott de l'hymne américain durant la saison NFL pour protester contre les tensions raciales aux Etats-Unis, ont décidé de faire l'impasse sur ce rendez-vous, M. Trump a annulé cette cérémonie.

Il a à la place organisé une célébration du drapeau américain et des États-Unis, durant laquelle il a fredonné quelques paroles de « God Bless America ».

Kerr qui critique régulièrement le milliardaire républicain et ses décisions, notamment en matière de restrictions de l'immigration, a estimé que « le sport était facteur d'unité ».

« On le voit dans tout ce qu'on fait les Eagles pour la ville de Philadelphie, le bonheur qu'ils ont procuré à la population locale », a-t-il noté.

Selon l'entraîneur de Golden State qui mène deux victoires à zéro face à Cleveland, le patriotisme des joueurs NBA se voit dans leurs actions hors des terrains, comme celles de Kevin Durant qui a dépensé 13 millions de dollars pour des programmes d'aide à la jeunesse au Texas, Maryland et en Californie.

« C'est ça le patriotisme des sportifs, le président transforme tout en jeu politique, en guerre des sondages, en expression du nationalisme, mais le patriotisme, c'est aider ses concitoyens », a-t-il conclu.