En janvier, février et mars, à tous les ans, la même question fait surface, nous pourrions, même dire l'énigme revient.

Durant des années, je me suis rendu dans les ravages du lac Tremblant en compagnie de membres dévoués de l'ancienne Association de chasse et pêche de Saint-Jovite.

Étaient de l'équipe, pour nourrir les chevreuils : les Marier, Bilodeau, Jacob, Léonard, Forget, Constantineau, Dumas, Carrière, Labelle, Saint-Germain et j'en oublie.

Nous transportions de pleins voyages de camions de branches de cèdre coupées par cette valeureuse équipe. Cette subsistance était transportée régulièrement, pour nous assurer de maintenir les chevreuils sur quatre pattes, plus particulièrement lorsque les meutes de loups hurlaient. Était-ce une bonne chose?

Je le crois, je m'adonne même à cette pratique en achetant de la luzerne, pour les chevreuils du ravage du lac Simon.

Je m'y rendrai à nouveau, pour nourrir les chevreuils, tout comme le font les gars de Rimouski et d'ailleurs, selon les informations m'étant transmises par mon ami Ernie Wells.

Déconseillé dans plusieurs États américains

Plusieurs États américains déconseillent cette pratique, au point de l'interdire, c'est le cas de l'État de New York qui impose des amendes, même la prison. D'autre part ce même état suggère de couper les têtes de certains arbres, branches ou arbustes pour leur offrir.

Différent dans la Maine

D'autre part, l'État du Maine fait la part des choses. Cette coutume d'alimentation supplémentaire aux cerfs a gagné en popularité; plusieurs municipalités invitent les gens à venir en aide aux chevreuils durant l'hiver. Voici leurs raisons :

- certains croient qu'ils ne peuvent survivre au cours d'un hiver difficile.

- d'autres se disent qu'en leur venant en aide la population augmentera.

- leur donner de la nourriture épargne les haies de cèdre et les plantes et arbustes décoratifs.

- ils sont tellement beaux à observer - prétendent d'autres.

- ils rapportent de l'argent sur le plan touristique.

D'autre part, certains citoyens mentionnent des désavantages :

- de la nourriture facile, leur fait modifier les migrations

- près des humains, ils provoquent des collisions d'autos.

- ils perdent leur crainte de l'homme

- concentration du troupeau et les épidémies (encéphalopathie)

- comme les coyotes, loups et lynx ne bouffent pas uniquement les vieux et malades, la prédation s'intensifie.

Selon l'Ontario, les nourrir est inutile

On y souligne uniquement des éléments négatifs chez cet autre voisin, certains aliments occasionnent des problèmes digestifs. Les nourrir risque d'en attirer un trop grand nombre au même endroit. Les chevreuils peuvent être heurtés par automobiles et motoneiges. Ils perdent la crainte de l'homme. Ils attirent les prédateurs comme les loups. Il y a risque de transmission de maladies, même si l'encéphalopathie n'est pas encore ici, mais cette maladie existe tout de même, en Amérique du Nord.

Pour Molson/Coors

Il n'y aurait aucun problème à leur venir en aide, bien au contraire. Désirant apporter sa contribution à cette partie du cheptel sauvage, en accord avec les biologistes du service de la faune du Colorado, la brasserie Molson/Coors distribuait gratuitement 100 000 livres de nourriture issue de la fabrication de la bière. Cette contribution des plus nourrissantes était donnée, parce que les chevreuils avaient de la difficulté à se nourrir - 45 pouces de neige recouvraient leur habitat. Les pires effets étaient évidents selon les biologistes de cet état.

J'ajoute que nous avons connu fréquemment semblables situations dans nos ravages de chevreuils québécois.

Doit-on les nourrir?

Nous y reviendrons!