Plusieurs se sont posé la question, lorsqu'au cours des réunions de famille, des pêcheurs se rencontraient. Lors de ces visites familiales traditionnelles, pour si peu qu'il nous reste de nos traditions des Fêtes — ils avaient bouffé de la dinde, le ragoût de boulettes ou de pattes de cochon et la tourtière. Ils avaient pris bien soin d'arroser le tout, de quelques verres de bons vins.

Après ce plantureux repas, les débats commençaient, mais comme se veut la nouvelle coutume, pour éviter les chicanes de famille, on ne discute plus de religion, pas plus que de politique à table, il faut trouver d'autres sujets. Ce qui n'est pas tellement compliqué, je devais le réaliser chez moi.

Plusieurs se posaient donc la question : “Quel est le poisson le plus populaire au Québec?”

De l'Abitibi à la Gaspésie

Tous les participants au débat prêchaient donc pour leur paroisse, celui de l'Abitibi prétendait que le doré et le brochet étaient les deux espèces les plus populaires, tandis que les cousins venus de l'Outaouais étaient assurés, qu'il n'y avait aucun poisson pouvant rivaliser avec l'achigan. Les oncles venus de Québec disaient qu'ils vivaient à proximité de la capitale mondiale de la “truite mouchetée” de la Gaspésie et de la Côte-Nord, le saumon était le roi de nos poissons, tandis qu'au lac Saint-Jean, il n'y avait aucune espèce pouvant rivaliser avec celle que plusieurs disent être la reine de nos poissons d'eau douce, qu'est la ouananiche.

Ils ont peut être raison, tous et chacun d'entre eux, l'un pour la combativité, l'autre pour la saveur de la chair, l'autre pour l'endurance, bref ils ont tous un peu raison, si nous considérons d'autres qualités, que celle d'être l'espèce la plus populaire à la grandeur du Québec.

Le poisson le plus populaire : la perchaude

La région métropolitaine de Montréal regroupe plus de la moitié de la population du Québec. Ce qui nous surprend demeure la popularité de la pêche à la perchaude. Les données ne sont pas de dernière heure, puisque le ministère responsable de la pêche ne remet plus à la presse, ces données que nous considérions comme tellement précieuses pour diriger les pêcheurs vers les endroits les plus intéressants. Nous pouvions aussi leur transmettre les informations relatives aux appâts utilisés, ainsi qu'une foule d'autres renseignements.

Pêche blanche

PERCHAUDE : 92,3% des prises
GRAND BROCHET : 4,8%
DORÉ JAUNE : 0,5%
LOTTE : 2,1%
AUTRES : 0,3%

Pêche en eau libre

PERCHAUDE : 64.9% des prises
ACHIGAN À PETITE BOUCHE : 2,2%
CRAPET DE ROCHE : 2,4%
CRAPET SOLEIL : 2,8%
BARBOTTE BRUNE : 3,9%
DORÉ JAUNE : 7.3%
GRAND BROCHET : 14,3%
AUTRES ESPÈCES : 2,2%

Importance d'abolir les permis commerciaux

Ces données provenant d'un même gouvernement d'une autre décennie viennent à nouveau confirmer qu'il faut abolir par quelque moyen que ce soit les permis autorisant la pêche commerciale. Après d'innombrables demandes provenant de diverses sources, journalistes, groupes, fédérations et associations, des démarches en ce sens furent entreprises, mais il faut poursuivre dans cette voie au profit des amateurs de pêche sportive du Québec.