Pour une première fois depuis 25 ans, Gino Rosato passe une partie du printemps et de l'été dans un garage en sol canadien plutôt que de voyager aux quatre coins du monde avec Ferrari.

Avec la saison de Formule 1 en pause, c'est le départ futur de Sebastian Vettel en parallèle avec l’arrivée de Carlos Sainz qui fait beaucoup jaser récemment. Selon Rosato, qui fait partie de la direction de la Scuderia, les deux parties se séparent en bons termes.

« On a fait un beau cinq ans ensemble. On a eu des hauts et des bas, a indiqué le Lavallois à l'émission du 5 à 7 mardi. On a fait un beau cinq ans, mais on n’a peut-être pas atteint le niveau qu’on voulait, notre objectif étant de gagner. Je pense que Ferrari a voulu faire un changement de cap, donner une nouvelle dimension à l’équipe. Sainz est jeune. Même si on dit qu’il a seulement cinq ans d’expérience, c’est l’équivalent de 110 Grands Prix. Il vient de bonnes écoles comme McLaren, Red Bull et Torro Rosso alors il va amener beaucoup à l’équipe.

« Je pense que Ferrarri a fait le bon choix. Même pour Seb, je crois qu’il avait d’autres plans qu’il va confirmer lui-même dans les prochaines semaines. Tout le monde est parti avec un sourire et c’est mieux comme ça. Pas de regrets, c’est juste de voir comment avancer dans la bonne direction pour le futur. »

Vettel quittera officiellement à la fin du calendrier 2020 et demeurera donc le coéquipier de Charles Leclerc d’ici là. Rosato ne croit pas que cela va engendrer des problèmes dans ces circonstances.

« Seb est un grand passionné de Ferrari, il n’est pas parti en chicane. Je crois qu’il veut vraiment finir son passage chez Ferrari la tête haute. Il n’y a pas de raison pourquoi ça ne se passerait pas bien. Il y a une très bonne relation entre les deux pilotes. Ce sont de grands athlètes, une fois que l’adrénaline est là sur la piste, c’est sûr qu’il y a des petits moments que ça va éclater comme n’importe qui, ça fait 50 ans qu’on voit ça en Formule 1. Mais hors piste, ça se passe bien. On va donner un bon spectacle à tout le monde et fait rêver les tifosi. »

En attendant, le F1 doit remodeler son calendrier provisoire. Pour l’instant, le Grand Prix du Canada n’en fait pas partie. Une bien mauvaise nouvelle pour les amateurs et pour Rosato.

« Ce n’est pas bien parti. C’est sûr que c’est triste, parce que ça fait 30 ans que je fais le Grand Prix de Montréal. Tout le monde sait la magie que ça amène en juin pour ouvrir l’été. Mais on est tous en santé, le Grand Prix va être là l’an prochain, et peut-être par miracle cette année. »