PARIS – La FIA a refusé l'appel déposé par Ferrari dans l'espoir de renverser une pénalité qui a coûté la quatrième place à Carlos Sainz fils au Grand Prix de Formule 1 d'Australie.

Sainz a écopé d'une pénalité de cinq secondes pour être entré en contact avec l'Aston Martin de Fernando Alonso tout juste après la relance de l'épreuve. La course s'est conclue derrière la voiture de sécurité, et en conséquence la pénalité imposée à Sainz l'a relégué au 12e et dernier rang parmi les pilotes qui ont rallié l'arrivée. L'Espagnol n'a donc pas inscrit de point au classement.

La décision des commissaires annoncée mardi démontre que Ferrari a présenté des arguments télémétriques prélevés à même la voiture de Sainz. La « Scuderia » a aussi misé sur une déclaration écrite du pilote espagnol et les commentaires des autres pilotes de la grille recueillis lors d'entrevues afin de démontrer que les pneus de Sainz étaient froids, qu'ils n'avaient aucune adhérence, qu'il était ébloui par le soleil et qu'il n'a pu réagir suffisamment rapidement afin d'empêcher sa voiture d'emboutir celle d'Alonso.

Les commissaires, parmi lesquels figurait l'ex-pilote de F1 Enrique Bernoldi, ont déterminé qu'il n'y avait « aucun nouvel élément significatif » fourni par Ferrari afin de renverser la pénalité qui avait été imposée à Sainz en Australie.

« Les conditions de piste et les pneus sont des facteurs qui ont dû être pris en compte par tous les pilotes, pouvait-on lire dans la décision de la FIA. En freinant de manière tardive alors qu'il lutte (avec Pierre Gasly), il (Sainz) a pris un risque qui, en tant que pilote, aurait pu lui faire perdre le contrôle de sa voiture. Dans ce cas-ci, ça s'est concrétisé, et en conséquence il y a eu une collision, ce qui a entraîné la pénalité. »

Ferrari a indiqué que l'équipe est « naturellement déçue » de la décision et qu'elle allait tenter d'entreprendre une discussion afin de réformer la manière dont les pénalités seront décernées à l'avenir.