À sa première saison en Formule 1, Lance Stroll est confronté à une multitude de défis, mais aucun d’entre eux n’est plus exigeant que celui de devoir gérer toute la pression et les attentes placées à son endroit, estime le directeur technique de l’écurie Williams Paddy Lowe.

Stroll arrive sur le circuit avec un budget significatif pour Williams ainsi qu’un titre de champion acquis l’an dernier en Formule 3. Mais après ses cinq premières courses, Stroll n’a toujours pas inscrit de point.

Lors du Grand Prix d’Espagne, en fin de semaine dernière, il accusait plus d’une seconde de retard sur son coéquipier Felipe Massa au terme de la séance de qualifications. Il a ensuite conclu l’épreuve derrière le Brésilien, et ce même si ce dernier avait été contraint de retraiter au puits dès le premier tour à la suite d’une collision.

Le genre de contre-performances qui ne l’aident pas à combattre la perception selon laquelle l’argent plutôt que le talent lui a permis de mériter un volant en F1, admet Lowe.

« L’une des choses le plus difficiles pour Lance est l’énorme pression placée sur lui. C’est un pilote pour qui il y a beaucoup d’attentes, et pas seulement de la part des personnes proches de lui, mais aussi en général. Les projecteurs sont sur lui à savoir comment il est arrivé ici et s’il le mérite vraiment. »

« Les pilotes de course sont de nature très compétitifs, alors ils peuvent être les meilleurs et les pires à s’autoflageller s’ils ne performent (sic) pas comme ils le devraient. Ça crée un effet boule de neige qui ne fait qu'augmenter cette pression. Il n’y a pas de réponses faciles à savoir comment se défaire de cette pression. »

Lowe signale par ailleurs qu’il y a une limite à ce qu’il peut faire pour venir en aide à Stroll, mais il importe qu'il apprécie néanmoins son temps en F1.

« Pourquoi certaines personnes pilotent-elles des voitures de courses? C’est parce qu’ils aiment conduire des voitures rapides. Si on ne l’apprécie pas, ça n'aide pas. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire avec toute cette pression. »