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SAO PAULO, Brésil - Un Grand Prix pour accroître son avance au championnat au-delà des 25 points : Max Verstappen (Red Bull) voudra tirer le maximum de l'avantage qu'on lui prédit sur Lewis Hamilton (Mercedes) au Brésil de vendredi à dimanche.

Vainqueur des deux derniers GPs de F1 aux Etats-Unis et au Mexique, le Néerlandais a porté l'écart à 19 longueurs et peut passer ce week-end la barre symbolique des 25, ce qui lui donnerait le droit à une course blanche sans perdre sa position de leader.

Comme dimanche dernier à Mexico, où il a gagné facilement en s'élançant de la troisième place sur la grille après des qualifications décevantes, Verstappen a les cartes en main. 

Le circuit d'Interlagos, à Sao Paulo, est sur le papier plus favorable à Red Bull qu'à Mercedes. D'ailleurs, le Batave est le dernier à s'y être imposé en 2019, depuis la position de tête (l'édition 2020 a été annulée à cause de la COVID-19). 

« C'est difficile de dire à quel point nous serons compétitifs », tempère toutefois le pilote de 24 ans. « On avait gagné (en 2019) mais c'était serré tout du long (avec Hamilton, finalement 7e suite à un accrochage pour lequel il a écopé de 5 sec de pénalité, ndlr) et je m'attends à la même chose cette année. »

Avec un risque de pluie, « voyons aussi quelle sera la météo, car cela peut avoir un impact sur notre performance », ajoute-t-il.

Autre élément d'incertitude – qui promet du spectacle sur une piste « où il se passe déjà toujours des choses » –, le Brésil est le troisième et dernier GP cette saison à proposer le samedi une course sprint qualificative, qui va déterminer la grille de départ de la course principale dimanche et offrir des points aux trois premiers (de 3 à 1).

Troisième et dernière course sprint qualificative

« Les courses sprints me réussissent plutôt bien », remarque Verstappen, vainqueur en Grande-Bretagne et deuxième en Italie. Mais « ensuite, les courses principales se passent mal (il a à chaque fois abandonné après un accrochage avec Hamilton, ndlr), essayons donc d'inverser la tendance ».

Inverser la tendance, ce sera aussi l'objectif de son rival britannique qui ne s'est plus imposé depuis la Russie fin septembre, soit trois GPs sans victoire. 

« Il faut gagner toutes les courses. Depuis toujours mais particulièrement depuis le retour de la trêve estivale, ce qu'on n'a pas vraiment été capable de faire », constate le septuple champion du monde après sa deuxième place inespérée au Mexique, tant les Red Bull étaient plus rapides.

« Leur rythme était phénoménal lors de la dernière course, ils sont aussi les plus rapides cette année. Et l'an dernier, ils étaient incroyablement solides ici. Il sera très difficile de les battre mais tant qu'il y a l'envie il y a l'espoir. »

À tout le moins, il lui faudra encore limiter la casse en espérant des jours meilleurs. Car, comme le rappelle notamment Ross Brawn, le directeur sportif de la F1, « il reste encore quatre GPs (Brésil inclus, ndlr) et tout peut arriver, donc la bataille pour le titre est loin d'être terminée ».

D'autant que les trois dernières manches devraient être meilleures pour les Flèches d'Argent, estime l'ancien pilote Jolyon Palmer. « Bien que deux soient nouvelles (le Qatar le 21 novembre et l'Arabie saoudite le 5 décembre, ndlr) et que le tracé d'Abou Dhabi (le 12 décembre, ndlr) ait été modifié, ce sont tous des circuits rapides avec de très longues lignes droites, ce qui favorisera Mercedes. »

« Il y a donc de fortes chances que la lutte pour le titre converge vers une balle de match à Abou Dhabi », envisage le Britannique. Dans l'intérêt du suspense, on ne peut que le souhaiter!