Voici quelques éléments qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix de Russie, 16e manche (sur 21) du Championnat du monde de Formule 1, de vendredi à dimanche sur l'Autodrome de Sotchi:

Verstappen contrarié par Singapour et pénalisé sur la grille

Alors que le circuit urbain de Marina Bay sourit habituellement aux Red Bull, Max Verstappen n'y a signé que la quatrième place des qualifications et la troisième de la course la semaine dernière, derrière les Ferrari de l'Allemand Sebastian Vettel et du Monégasque Charles Leclerc. Un résultat qui a visiblement contrarié le Néerlandais, même s'il assure désormais être «heureux» de son podium. «Ferrari était très rapide à Singapour et les lignes droites à Sotchi feront leur affaire, rappelle-t-il. Mais j'ai quelques idées sur notre performance la semaine dernière que nous analysons pour, je l'espère, nous améliorer en Russie.» Il lui faudra toutefois composer avec une pénalité de cinq places sur la grille de départ pour un changement de moteur, comme son équipier thaïlandais Alexander Albon et le Français Pierre Gasly (Toro Rosso). Le Russe Daniil Kvyat (Toro Rosso) partira lui en fond de grille, a annoncé leur motoriste Honda sur Twitter jeudi.

Renault en quête d'une juste récompense

Pas à la hauteur pendant la première partie de saison de son objectif de consolider sa position de quatrième force du plateau, Renault connaît un regain de vie depuis la reprise en septembre. En Belgique et en Italie surtout, le constructeur français a surclassé McLaren, actuel quatrième au Championnat avec 89 points (contre 67 à Renault, cinquième). À Singapour, il méritait mieux que les deux points de l'Allemand Nico Hülkenberg. Mais l'Australien Daniel Ricciardo a été disqualifié des qualifications pour une infraction au règlement technique et les deux pilotes ont connu des incidents en course. «Nous avons l'occasion d'amener notre petite dynamique en Russie pour essayer de nous rattraper et de revenir là où nous méritons d'être», souhaite Ricciardo.

Hülkenberg et Giovinazzi en quête de volants

En fin de contrat avec Renault, Nico Hülkenberg a vu la piste Haas se refermer la semaine dernière, l'écurie américaine ayant décidé de poursuivre avec le Français Romain Grosjean en 2020. Si l'Allemand veut conserver un baquet l'an prochain (une position de troisième pilote ou de pilote de développement pourrait aussi être une option avant le grand chambardement attendu en 2021), il doit convaincre en coulisses comme en piste. Les options qui s'offrent à lui seraient Williams, à la place du Polonais Robert Kubica, ou Alfa Romeo Racing. Mais le pilote actuel, l'Italien Antonio Giovinazzi, n'a pas dit son dernier mot et les points qu'il a marqués lors des deux dernières courses (alors qu'il n'était avant ça entré qu'une fois dans le top-10) jouent en sa faveur pour espérer conserver son volant.

Le flou artistique pour les pilotes Red Bull/Toro Rosso

La filière Red Bull a habitué ses pilotes à un traitement impitoyable en cas de performances insatisfaisantes mais aussi à un certain flou artistique. Ainsi, si le Néerlandais Max Verstappen est assuré de conserver son baquet en 2020, pour les trois autres, l'avenir est incertain. Alexander Albon (Red Bull) et Pierre Gasly (Toro Rosso), dont les positions ont été échangées pendant l'été, semblent faire figure de premier choix pour l'accompagner, avec un avantage au Thaïlandais sur le Français. Le week-end dernier en effet, le patron de la filière, Helmut Marko, a affirmé que le Russe Daniil Kvyat était voué à rester chez Toro Rosso, avant que Christian Horner, le boss de Red Bull, le présente de nouveau comme candidat à rejoindre Verstappen. Poker menteur, décision arrêtée ou au contraire vouée à évoluer ? Chez le taureau rouge, rien n'est à exclure.

Un temps incertain

Une météo variable, avec des passages pluvieux et des températures dépassant les 20 degrés dans l'air, s'annonce. «Il est donc important de se préparer à toutes les éventualités», martèle le «team principal» de Ferrari Mattia Binotto.