PARIS, France - En 2021, la Formule 1 revoit son week-end type en réduisant les essais libres et devrait tester lors de certains Grands Prix un nouveau format de course, plus courte, le samedi en préambule du traditionnel rendez-vous dominical.

Moins d'essais, plus de suspense?

Une heure d'essais en moins : dès ce week-end à Bahreïn, le premier d'une saison marathon de 23 Grands Prix – si la COVID-19 le permet – les deux séances d'essais libres du vendredi ne dureront qu'une heure chacune. Contre une heure trente auparavant.

En réduisant les essais à trois heures (avec l'heure du samedi), la F1 veut les rendre plus animés. Les organisateurs veulent aussi coller aux usages des écuries, dont beaucoup roulaient nettement moins que le temps imparti.

« Cela va changer la quantité d'informations que nous obtenons sur les pneus et la quantité de travail que nous pouvons fournir pour les réglages », explique Marcin Budkowski, le directeur exécutif d'Alpine, la nouvelle identité de Renault en F1.

« Nous allons être moins préparés pour la course, et les écuries détestent ça. Mais en conséquence, cela va probablement rendre la course un peu moins prévisible, ce qui est bien pour les fans. »

Vers les « courses sprint »

Plaire aux fans, au risque de dénaturer le sport? C'est la crainte de certains puristes face à l'arrivée probable, dès cette saison en expérimentation, de courses sprint le samedi.

L'idée est de disputer les « qualifs » dès le vendredi après-midi, pour organiser à la place le samedi une course de 100 km dont le résultat déterminera la grille du dimanche (pour une course de la longueur habituelle de 300 km) et offrirait des points aux pilotes et aux constructeurs.

Le feu vert officiel est attendu pour une expérimentation cette année lors de trois GP (en Angleterre le 18 juillet, en Italie le 12 septembre et au Brésil le 7 novembre, selon de nombreux médias).

« Les courses sprint ou quel que soit le nom qu'on leur donnera, les 'super qualifications', c'est vraiment du suspense sur trois jours. Vous allez faire les qualifications le vendredi, courir le samedi et courir encore le dimanche. Pour les fans ce sont trois jours pleins d'émotions », indique Marcin Budkoswki. 

Pour le chef d'équipe de Red Bull Christian Horner, « le concept est intéressant. La façon dont il est envisager de l'introduire est raisonnablement responsable, sur trois évènements. Alors pourquoi ne pas l'essayer? ».

Son homologue chez Mercedes Toto Wolff, pourtant davantage « du côté des puristes », pense également qu'il faut « tenter le coup » et voir « l'impact financier, sur le nombre de téléspectateurs et du point de vue du spectacle ».

Du côté des pilotes, l'idée n'emporte pas l'adhésion de tous. « Je n'aime pas ça », ne cache pas le quadruple champion du monde (2010-2013 avec Red Bull) Sebastian Vettel. Pour le nouveau pilote Aston Martin, « pourquoi auriez-vous une pré-finale avant une finale? Quel est l'intérêt de cela? Je ne comprends pas ».

« Évidemment, s'il y a une course le samedi, alors je devrai y participer parce que je veux toujours piloter le dimanche, mais selon moi ça n'a aucun sens. »