TIDJIKDJA (Mauritanie) (AFP) - Frédéric Moncassin rejoindra Dakar par la route. Lâché par le moteur de sa KTM, l'ancien champion cycliste a fait ses adieux à son premier rallye-raid à l'issue de la douzième étape samedi, avec un goût d'inachevé.

"Ca fait ch... car je ne considère pas cela comme mon premier Dakar mais seulement une partie", déclarait Moncassin, dimanche, s'étonnant toutefois que l'organisation lui ait attribué une entorse à la cheville. "Je n'ai rien et j'étais même plutôt bien jusqu'à la panne. Je pense qu'ils ont commis l'erreur parce que j'ai ramené la moto d'un Japonais qui était touché à une cheville".

Il avait d'autant plus "les boules" qu'après les passages difficiles, il avait retrouvé la forme et un meilleur rang depuis la journée de repos à Atar. "j'étais passé 20e au premier contrôle de passage et j'étais dans la roue de Schlesser (double tenant du titre autos)", insistait-il.

Déçu et frustré de n'avoir pu terminer l'aventure, Moncassin en conserve de bons souvenirs. La bonne ambiance au sein de son équipe, où il avait été intégré par François Flick, les parties où il pouvait rouler, les premières spéciales où il avait plus qu'atteint son objectif en entrant trois fois parmi les 20 premiers.

Préparer la Lalay

De là à revenir l'an prochain. "Je ne pense pas", glisse l'enfant de l'Allier avec une petite grimace. "En voiture, ça me tenterait mais il faut un budget encore plus important".

L'ancien maillot jaune du Tour n'a pas aimé les problèmes, bien sûr. "Les galères qui s'accumulent, les réparations, car je ne suis pas bon mécano, les pelles et plus particulièrement celle de El Ghallaouyia qui a bien esquinté la moto, marcher deux heures dans le sable avec les bottes et le casque..."

Et il s'estime heureux d'avoir eu de l'assistance et plus de contacts que la moyenne "car j'ai la chance d'être connu. Ca doit être très dur pour les gars qui sont tout seul".

Et maintenant? "Je vais passer un brevet d'état début février et me préparer pour la 'Gilles Lalay'", un rendez-vous traditionnel d'enduro. A 32 ans, Moncassin a aussi des projets dans le vélo. Pas dans le haut niveau, "c'est complet. J'aimerais m'occuper des jeunes, des scolaires pour qu'ils se fassent plaisir. Je vais certainement monter un centre dans l'Ariège".