MONACO (AFP) - Jarno Trulli et Renault se sont hissés en haut de l'affiche lors de la première journée d'essais libres du Grand Prix de Monaco, septième épreuve du Championnat du monde de Formule 1, jeudi sur le circuit tracé dans les rues de la Principauté. Jacques Villeneuve sur BAR-Honda est au 14e rang.

Certes les premiers essais ne reflètent jamais l'exacte hiérarchie d'une épreuve. Ainsi, derrière la Renault de Trulli figurent Allan McNish (Toyota), David Coulthard (McLaren-Mercedes), Giancarlo Fisichella (Jordan-Honda) ou Mika Salo (Toyota). Autant de pilotes peu souvent présents dans les hauts de grille.

Les ténors, Ralf Schumacher (Williams-BMW), Rubens Barrichello (Ferrari) ou Juan Pablo Montoya (Williams-BMW), n'ont réalisé que les 6e, 7e et 9e temps. Michael Schumacher (Ferrari) ? L'Allemand a signé un 11e temps inhabituel.

"Pas de problème particulier, indiquait cependant le quadruple champion du monde. Nous n'avons pas encore trouvé les réglages idéaux mais cela ne me contrarie pas. Nous ne connaîtrons pas la vraie situation avant samedi après-midi, les qualifications."

Ainsi, que ce soit du côté de Ferrari ou de Williams-BMW, on ne s'inquiétait pas. "Il semble que certains pilotes aient essayé des réglages qualifications", remarquait Barrichello. "Je suis optimiste. Tout s'est très bien passé", se félicitait Montoya.

Chez Ferrari, Williams et McLaren, l'essentiel jeudi était bien de ne pas hypothéquer ses chances dans une sortie de piste, une touchette contre les rails bordant l'étroit tracé monégasque, incident dont plusieurs pilotes ont été victimes, Kimi Raikkonen (McLaren), Pedro de la Rosa (Jaguar), Alex Yoong (Minardi), Felipe Massa (Sauber) ou Jenson Button (Renault).

"Confiant"

"Le jeudi, à Monte-Carlo, la chose la plus importante est de trouver le bon rythme et de ne pas échouer dans les rails sous peine de perturber tous les autres préparatifs. Ici, même lorsque la météo est constante, les conditions de piste changent si radicalement du jeudi au samedi que procéder au réglage pour les qualifications n'a aucun sens avant le samedi matin", insistait Gerhard Berger, directeur de BMW Motorsport.

Le meilleur temps de Trulli ne fait toutefois que conforter Renault dans la confiance affichée en arrivant en Principauté. "La piste monégasque convient à notre voiture. C'est certain, affirmait Mike Gascoyne, le directeur technique. Nous savons depuis longtemps qu'elle a une très bonne adhérence mécanique. Or ce circuit est l'un des plus sélectifs de la saison."

Sans une touchette à Mirabeau, Jenson Button aurait sans doute pu se hisser lui-aussi au niveau de Trulli et confirmer le potentiel de la R202 sur le tracé monégasque. "Nous savions que la voiture serait bonne", disait l'Italien.

"En dépit des conditions très difficiles, nous n'avons connu aucun problème, ajoutait-il. Il reste certaines choses à améliorer mais c'est un circuit où il faut avoir confiance en la monoplace avant d'attaquer. J'ai pu le faire immédiatement. Maintenant, je souhaite confirmer ma performance non seulement samedi aux qualifications mais surtout dimanche en course".