SAO PAULO, Brésil (PC) - Le Québécois Jacques Villeneuve a inscrit ses premiers points au classement du championnat du monde des conducteurs de Formule Un, dimanche, à la suite d'une sixième position obtenue au Grand Prix du Brésil.

De constantes averses de pluie ont donné lieu à des conditions de courses des plus difficiles sur le circuit d'Interlagos. Départ retardé, fin de course prématurée et entre les deux, de nombreuses sorties de piste et une dizaine d'abandons résument assez bien la situation avec laquelle les pilotes, souvent trop téméraires, selon Villeneuve, ont dû manoeuvrer pendant l'épreuve.

"On en a eu tous plein les bras", a lancé Villeneuve à l'issue de la course.

"C'était très glissant. Il suffisait de ne pas faire trop le fou. Il y a quelques pilotes qui conduisaient au-delà de ce qu'ils auraient dû faire. Par exemple, nous amener légèrement dans l'herbe à la sortie des stands ou encore ralentir en pleine ligne droite. C'est très dangereux, surtout avec des conditions déjà très difficiles. C'est dommage qu'il y ait eu ce genre de pilotage mais l'important était de rester sur la piste."

"Heureusement, nous avions mis beaucoup d'essence lors de mon arrêt au stand alors que d'autres pilotes ont pris meilleur parti des conditions de pluie. Mais au moins, je ramène trois petits points à la maison et ils seront très utiles", a raconté Villeneuve qui devance maintenant son coéquipier Jenson Button (deux points) au championnat des pilotes.

"Mais il y a encore pas mal de boulot à faire au niveau performance sur la voiture. Nous étions confiants pour la course sur une piste sèche. Nous nous sommes qualifiés avec beaucoup d'essence et avec des réglages forts en course mais avec de telles conditions météo, cela n'a pas été très utile", a-t-il ajouté.

Fernando Alonso (Renault), fut victime d'une violente sortie de piste juste avant qu'on donne le signal d'arrêt de l'épreuve, soit au terme du 53e tour d'une course prévue en 71.

Villeneuve, alors sixième en piste, était confiant de rallier l'arrivée et même de dépasser la Sauber de Heinz-Harald Frentzen.

"Je crois que j'aurais pu aller le chercher car la piste commençait à sécher et j'avais suffisamment d'essence pour terminer la course. J'avais un peu de mal à réaliser un bon temps mais au moins je me serais rendu jusqu'à la fin", a expliqué Villeneuve, quand même déçu.

Cinq pilotes sont sortis de piste dans le même virage et ont frappé, parfois très violemment, le mur de pneumatiques. Villeneuve a raconté avoir lui aussi fait un tête-à-queue au même endroit mais heureusement sans aucune conséquence.

"J'ai pu redresser les roues avant de frapper les pneus et j'ai pu continuer. Tant mieux mais ce fut vraiment une course très difficile", a insisté Villeneuve avant de défendre Michael Schumacher qui, lui aussi, à bord de sa Ferrari, a pu éviter le pire en heurtant un tracteur affairé à déplacer les monoplaces accidentées.

"Ce n'est pas une erreur de la part de Michael. C'était tellement facile de se mettre dans ce mur. Lors de mon tête-à-queue, je n'accélérais même pas. Il y avait vraiment une petite rivière sur ce virage et n'importe qui pouvait s'y faire prendre", a-t-il dit sportivement.