Les patrons de la Coupe Nissan Micra ont eu la gentillesse de me laisser rouler dans une voiture de la série sur l’Autodrome St-Eustache lundi dernier (le 27 juillet). La voiture était préparée selon les règlements de la série et de sécurité, donc absolument identique à celles des participants sauf pour l’ajout d’un baquet XXL pour les pilotes plus « enveloppés » et d’un second baquet pour un brave moniteur.

L’objet de la série est de permettre à des jeunes et moins jeunes de courir dans une série à voitures égales pour un coût relativement accessible. Mise au point l’automne passé par Jean-François Dumoulin, les voitures gardent le moteur strictement de série (107 ch), un échappement plus libre, des plaquettes de frein de haute performance, des suspensions « course » de NISMO (Nissan Motor Sport), des jantes larges « Fast Wheels » et des pneus lisses mis au point par Pirelli pour cette voiture. Côté sécurité, on retrouve une cage de sécurité, un siège compétition, un extincteur et un filet protecteur pour la fenêtre gauche.

Plus de 20 pilotes s’éclatent en piste, jeunes apprentis comme vétérans chevronnés, lors de six fins de semaine doubles : une fois au circuit Gilles Villeneuve, trois fois au circuit du Mont-Tremblant, une visite à l’Autodrome de St-Eustache et une au Grand Prix de Trois-Rivières.

Bien attaché dans mon baquet avec Simon Dion-Viens à mes côtés pour me surveiller, nous partons à l’aventure sur piste, d’abord pour me remettre en train puis pour deux séances plus rapides. Je note immédiatement deux choses : le freinage positif et inébranlable, et la facilité avec laquelle la voiture s’inscrit en virage. Trop facilement dans mon cas d’ailleurs, comme me le dit Simon. Je sais très bien qu’il faut entrer plus lentement en virage pour réaccélérer le plus tôt possible, mais foncer dans les virages est tellement le fun que je n’arrive pas à me discipliner.

Toutes les commandes sont faciles d’accès et assurées : embrayage, frein et accélérateur qui facilitent la technique « pointe-et-talon » en rétrogradant, levier de vitesse et compte-tours un peu en retrait sur cette routière où la vitesse est plus importante et donc plus en évidence que le régime moteur.

La partie la plus importante du pilotage, la sortie de virage, occasionne du patinage de la roue avant intérieure en sorties de virages plus serrés, le fruit d’un couple surprenant de la part du moteur et, je l’avoue, de mon pilotage passablement brouillon. La bonne technique, que j’ai utilisée après mon excitation initiale, consiste à minimiser l’appui en sortie de virage afin de charger les deux roues avant plus également, ce qui force à effectuer la majorité du changement de direction en entrée de virage. Donc, y attaquer moins fort… comme le disait Simon!

L’agilité et la stabilité de la Micra rappellent celle d’un gros Kart, que l’on place où l’on veut et qui réagit instantanément aux commandes du pilote. La technique de pilotage d’une traction presque de série s’apprend et on sait le faire chez nous depuis le regretté « Volant Québécois » des années 80.

Le nombre de pilotes rapides de chez nous qui on fait école dans une série comme la Coupe Nissan Micra remplirait presque une page. Il s’agit d’une étape essentielle au développement des pilotes et de notre sport. Merci donc à Nissan, ses officiels et ses partenaires pour leur initiative super amusante au volant, je vous l’assure!