Une histoire de chien cette semaine. C’est ce que je vous propose. 

 

La famille Plante s’est agrandie il y a un an! Une petite chienne Goldendoodle prénommée Mila fait maintenant partie de notre quotidien. Vous dire comme nous l’adorons!

 

J’avais résisté aux arguments de mes deux filles pendant de nombreuses années à l’idée d’avoir un compagnon canin. Je leur expliquais patiemment que leur papa était allergique aux poils des chiens et que, de surcroît, j’étais convaincu qu’une fois l’effet nouveauté passé, c’est mon épouse et moi qui nous en occuperions à temps plein.

 

Mais bon, leur acharnement aura finalement eu raison de ma résistance et j’ai cédé en évoquant une piètre excuse. Si un chien hypoallergène existait, ce serait correct!

 

Et bien ça existe! Mes filles ont trouvé. Elles avaient déjà fait leurs devoirs et je suis tombé dans le piège. Le Goldendoodle est un chien de race croisée obtenu en élevant un Golden Retriever et un caniche. Le mien est petit. Mila pèse un peu plus de 20 livres et sa tête m’arrive aux genoux. Juste parfait.

 

Lors de son achat, l’éleveur m’avait prévenu qu’il s’agissait d’une race qui avait de l’énergie et qui aimait marcher ou courir. Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. J’attendais donc que Mila célèbre son premier anniversaire pour essayer une activité pratiquée par de plus en plus d’adeptes au Québec : le canicross!

 

Ce n’est rien de bien compliqué le canicross. Vous avez besoin d’un chien et d’un coureur! C’est tout et j’avais ça!

 

Je me suis donc employé lors des derniers mois à garder mon chien en forme. Mais attention, lors de sa première année de vie, il est déconseillé de faire courir un chien sur de longues distances, question d’épargner ses articulations en pleine croissance.

 

Alors mon épouse et moi, de même que nos deux filles, y avons été graduellement grâce à de belles et longues marches quotidiennes. Nous en profitions pour lui apprendre à marcher « au pied ». Nous la faisions courir en lui demandant de nous rapporter une balle lancée. Mila se transformait en une véritable athlète! C’était du moins ma perception.

 

Vint finalement le moment où je me décidai à faire une première course attelée avec Mila. C’était le moment de découvrir le canicross.

 

CanicrossMais avant d’aller plus loin, un mot sur ce sport. Le canicross associe un coureur et son chien, relié entre eux, pour effectuer le même effort physique. L’idée originale serait celle d’un vétérinaire français qui, à la fin des années 80, se serait lui-même inspiré du ski joëring suédois, une discipline sportive alliant le ski et un attelage animal.

 

Il s’agit, semble-t-il, du sport idéal pour permettre à votre adoré toutou de brûler sa belle énergie. Pour le pratiquer, un matériel de base est requis : un harnais de canicross. Il s’agit d’une laisse élastique qu’on attache à la taille et qui permet de profiter de la traction de son chien. L’élasticité de la laisse permet de diminuer l’impact des coups que pourrait créer votre chien en adoptant une vitesse supérieure à la vôtre.

 

J’avais lu sur le sujet et j’avais regardé des vidéos. J’ai ainsi découvert qu’un calendrier de compétitions de canicross existait au Québec. Un site internet y est dédié (canicrossquebec.org). J’aime bien le nom de la prochaine course à l’horaire. Colosse et son molosse! La cinquième édition se tiendra le 3 novembre au Parc récréotouristique St-Mathieu en Mauricie.

 

Le canicross compte de très nombreux adeptes au Québec. La distance standard lors des compétitions est de 5 kilomètres. Mais cela peut parfois être plus long. Avant d’oser m’y présenter avec Mila, je devais faire quelques essais.

 

C’est donc armé de tout mon courage et à une heure très très matinale (le soleil se levait à peine) que je me suis déplacé avec ma petite chienne encore endormie dans un parc boisée près de chez moi. J’espérais ne croiser personne pour ne pas paraître ridicule en cas d’échec.

 

Alors! Comment qualifier ce premier essai? 

 

De pas évident!

 

J’ai compris que plus d’une sortie serait nécessaire avant de pouvoir courir un seul kilomètre. Mila gambadait à mes côtés plutôt que directement en face de moi comme le veut la bonne pratique de ce sport. J’avais parfois l’impression que c’était moi qui la tractais plutôt que l’inverse.  Il n’existe pas de photos de mon expérience, car je vous le rappelle, j’étais seul! Et ce n’est pas une mauvaise chose.

 

Lorsqu’un écureuil s’est pointé au beau milieu du sentier, ce fut une diversion suffisante pour entraîner Mila, disons, dans la mauvaise direction. J’ai ma fierté, alors j’ai suivi. Et je ne vous parle pas de la pause pipi qui coupe un élan! On ne peut rien contre l’appel de la nature d’un jeune chien.

 

Je conclurais en disant que ce fut un peu mieux lors de mes sorties suivantes. Mais j’ai réalisé que j’étais encore loin de pouvoir m’inscrire à une course de 5 kilomètres avec elle. Surtout, j’ai constaté que ce n’était pas vraiment pour moi. Je préfère encore courir dans un parc canin ou sur la terre familiale, à l’Ile d’Orléans, avec mon chien à mes côtés sans aucune laisse pour la retenir.

 

Mais je n’ai pas abandonné l’idée qu’un jour, je serai au départ d’une course de canicross, dussé-je passer la prochaine année à entraîner Mila à s’installer dans une remorque de course (baby jogger). Ce sera plus simple si c’est moi qui la pousse. Reste à voir si on acceptera ma vision de la course pour un chien et son maitre.