SOMMAIRE

MONTRÉAL – Même la météo est venue jouer des tours aux Alouettes de Montréal. Pour la première fois de l’histoire de la Ligue canadienne de football, en plus de 100 ans d'histoire, la victoire a été accordée aux Roughriders de la Saskatchewan, 17 à 10, en raison d’une interruption de la partie qui a duré plus de 60 minutes après la mi-chemin du troisième quart.

 

En raison des éclairs et de la pluie, la partie a été interrompue à 21 h 06 avec 2:41 à écouler au troisième quart. En 1962, le match de la coupe Grey avait été interrompu et repris le lendemain. C’est la seule fois que ce scénario s’est produit.

 

Par conséquent, les Alouettes replongent vers un dossier négatif (3-4) tandis que les Roughriders (5-3) ont savouré un quatrième gain d’affilée.

 

La troupe de Khari Jones a donc subi un deuxième revers de suite à domicile, un luxe qu’elle ne peut pas se permettre, alors que 16 580 spectateurs s'étaient déplacés. 

 

Mais la véritable cause du revers demeure deux jeux catastrophiques. S’ils ont été coulés la semaine dernière par deux touchés sur des retours de botté, les Alouettes ont, cette fois-ci, échappé la victoire face aux Roughriders en raison de deux échappés pour des touchés des quarts Antonio Pipkin et Matthew Shiltz.

 

Possiblement que vous vous grattez la tête si vous n’avez pas vu les images du match. En effet, c’est très rare que ça se produit, mais chacun leur tour, Pipkin et Shiltz ont été malmenés par un plaqué d’un adversaire qui a permis à d’inscrire un touché par la suite. Dans le cas de Pipkin, c’est Derrick Moncrief qui l’a assommé et Earl Okine a marqué le majeur sur 55 verges. Quant à Shiltz, Cameron Judge l’a épinglé et Charleston Hughes a franchi la ligne des buts avec le ballon après un retour de 45 verges.

 

Nul doute, l’agilité et la rapidité d’exécution de Vernon Adams fils a cruellement manqué aux Alouettes sur ces deux blitz exécutés à la perfection. Il aurait vraiment fallu que Pipkin et Shiltz flairent le tout pour décocher leur passe plus rapidement. Soulignons aussi que le bloqueur à droite, Chris Schleuger, qui a laissé filer le joueur supplémentaire les deux fois, disputait un premier match en près de deux mois.

 

Pipkin, qui n’avait pas été le partant depuis le premier match de la saison, a été remplacé dès le deuxième quart par Shiltz. Pipkin a, une fois de plus, été trop lent à se brancher derrière sa ligne offensive et il a vu une punition effacer une mauvaise interception à sa fiche. Shiltz n’a pas été parfait, mais il a été plus incisif et précis dans ses passes.

 

L’attaque aurait besoin d’un coup de main, mais Boris Bede n’a pas complété une tentative de placement de 37 verges au premier quart.

 

Ce manque de productivité de l’unité offensive a anéanti le superbe départ fourni par les unités spéciales. À son tout premier retour de la soirée, Shakeir Ryan – qui jouait son deuxième match avec les Oiseaux - a filé sur 101 verges pour accomplir le premier touché des Alouettes sur un retour de botté depuis septembre 2018. Un touché qui pouvait bien réjouir Mickey Donovan, le coordonnateur des unités spéciales, qui avait assumé le blâme pour la semaine dernière.

 

Le scénario se répète, mais la défense des Alouettes ne peut guère être blâmée. Elle a excellé contre la puissante attaque des Riders menée par Cody Fajardo. Patrick Levels et John Bowman (son 128e en carrière) ont notamment réussi des sacs.

 

Un acteur offensif insoupçonné s’est bien débrouillé et il s’agit de Spencer Moore. Il n’avait capté que deux passes cette saison et 29 en 87 parties en carrière. Malheureusement, il s’est blessé et n’a pas été en mesure de disputer la deuxième demie.  

 

Rapatrié cette semaine, Frédéric Plesius a été inséré sur quelques formations des unités spéciales.

 

Samedi prochain, les Alouettes devront composer avec une lourde tâche en visitant les Stampeders à Calgary.