MONTRÉAL – L’unité défensive des Alouettes de Montréal n’est pas parvenue à déployer ses ailes suffisamment depuis le début de la saison et l’entraîneur de la ligne défensive, Todd Howard, a écopé. Son départ pourrait corriger certaines lacunes d’après l’ailier défensif David Ménard. 

Au cours des derniers mois, le directeur général Danny Maciocia a mis un accent prononcé sur cette unité et il s’attend donc à un meilleur rendement de celle-ci. Dimanche, Howard a payé le prix en perdant son poste. Greg Quick lui succède et il sera appuyé par Byron Archambault qui s’ajoute au personnel d’entraîneurs tout en conservant ses fonctions au recrutement national. 

Même s’il avoue avoir été quelque peu surpris par ce congédiement, Ménard considère que c’était la bonne décision à prendre. 

« On avait de petites lacunes sur nos affectations dans le front défensif pour bloquer les corridors. Une des bonnes choses à faire pour pallier à ces manquements, c’était un changement et l’organisation l’a fait », a réagi Ménard avec franchise.  

« Au niveau des affectations, on joue les jeux qui sont demandés. Si le concept est un peu poreux, si je peux me permettre ce mot, on ne peut pas se dupliquer. Malheureusement, si ça provoquait des trous, on ne pouvait pas faire plus que ce qui était demandé. Je pense que c’est positif et je suis optimiste pour la suite », a ajouté Ménard. 

Même si les joueurs constataient le tout, l’athlète de 31 ans prétend toutefois que ça ne provoquait pas de frustration. 

« Non, parce qu’on a un bon groupe et on travaillait fort quand même. Chaque semaine, que le match ait bien été ou non, on a toujours de petites rencontres avec les entraîneurs pour s’améliorer. C’était plus négatif dans les dernières semaines donc on cherchait à se corriger. C’était décevant parce qu’on pouvait être meilleurs qu’on l’était », a réagi le numéro 52. 

Selon ses dires, les partisans pourraient remarquer une progression dès le prochain match, samedi, à Hamilton. L’objectif de Quick sera de simplifier le portrait afin de jouer de manière plus intense. 

« Il ne cherche pas à réinventer la roue, il veut qu’on joue vite et qu’on fasse des jeux », a précisé Ménard. 

Habituellement, l’entraîneur-chef Khari Jones ne manque pas de mots pour expliquer ses décisions. En ce qui concerne ce départ, il s’est limité à répéter plusieurs fois que Howard n’était plus le bon « fit ». 

Une approche plus agressive à prévoir

Les lacunes dans les affectations devaient, sans l’ombre d’un doute, déranger les autres entraîneurs. La philosophie deviendra plus agressive au cours des prochaines semaines, un élément crucial dans le football canadien. 

« Il faut provoquer de la pression et s’occuper de la couverture. Plus tu attaques un quart-arrière, plus c’est difficile d’être confortable. Au football à trois essais, c’est très important. Il faut ensuite s’assurer que tout se marie bien. On a de très bonnes idées, on a eu de belles périodes de travail ensemble », a évoqué Archambault. 

Quant à Quick, un entraîneur jovial et intense en même temps, il veut insister sur un aspect bien précis. 

« On doit avoir un sentiment d’urgence dans chaque minute de notre travail. J’espère que ça nous aidera à progresser », a insisté Quick en lien avec la fiche décevante de 2-4. 

Cet argument pouvait être lié à une réponse de Ménard.  

« Je me répète, nous avons un bon groupe et je le pense sérieusement. On a fait quelques erreurs et on espère que le changement mettra les gars un peu sur le qui-vive avec notre dossier de 2-4. Je suis excité de voir le prochain match », a prononcé Ménard. 

Avec la nomination d’Archambault, les Alouettes se tournent encore vers un produit local. L’ancien secondeur étoile des Carabins de l’Université de Montréal est tombé en amour avec le métier d’entraîneur à son alma mater. Ce retour sur le terrain le rend très heureux et il s'impliquera aussi activement sur les unités spéciales. 

« J’adore, j’adore ... C’est la plus belle transition pour un joueur. J’ai eu la chance de le faire à l’UdeM et j’ai capoté. Là, c’est avec les Alouettes et je n’en reviens pas d’être capable de faire les deux. Je vais donner tout ce que je peux, je vis le rêve. Si je dois dormir seulement trois ou quatre heures par jour, je vais le faire », a conclu Archambault avec passion.