Ayant rencontré l'état-major des Alouettes au cours des derniers jours, le Montréalais Danny Maciocia n'hésite pas à qualifier de « très plaisant » son entretien avec le propriétaire Robert Wetenhall, son fils Andrew ainsi que Mark Weightman.

« J'ai présenté un plan qui présente comment j'entends gagner, a-t-il raconté en entrevue au 5 à 7, vendredi soir. Un plan que tu peux exécuter sur le terrain et à l'extérieur, en faisant référence au repêchage et à mon réseau de contacts aux États-Unis. J'ai donné plusieurs noms d'assistants directeurs généraux et DG dans la NFL qui nous permettraient d'aller chercher du talent. Et dans les rangs universitaires aussi, autant américains que québécois. »

« C'était un plan détaillé. Je ne veux pas trop en dire parce que c'est à eux de le regarder et de prendre une décision », a-t-il poursuvi.

Maciocia dit avoir fait appel à la fierté québécoise, qui s'est quelque peu effritée durant les derniers miles du régime bâti par Jim Popp, l'homme qu'il aspire à remplacer au sein de l'organisation.

« J'ai parlé du fait de redonner cette équipe aux partisans, au public, aux jeunes qui rêvent un jour de porter le chandail des Alouettes », a-t-il insisté.

L'actuel entraîneur-chef des Carabins de l'Université de Montréal l'a répété à maintes reprises : son emploi actuel au niveau universitaire le comble parfaitement.

« J'ai une des meilleures jobs (dans mon domaine) au Canada. Pour quitter l'Université de Montréal, ça va en prendre beaucoup. Ça va prendre des gens qui ont la même vision, la même identité. Mais je sens que j'ai une certaine obligation de les rencontrer, de leur parler et peut-être même de leur dire ce qui se passe dans le domaine du football à Montréal et au Québec. Si je leur donne ces informations et qu'ils vont dans une autre direction en embauchant un autre candidat, j'aurai quand même eu un impact », a mentionné l'instructeur maintenant âgé de 49 ans.

Le Montréalais a bien voulu discuter de la relation qu'il entretient avec l'entraîneur-chef par intérim des Alouettes, Jacques Chapdelaine. Du propre aveu des deux hommes, leur collaboration chez les Eskimos d'Edmonton en 2007 ne s'était pas déroulée particulièrement bien, en raison de leurs divergences d'opinion.

Chapdelaine était alors coordonnateur offensif et Maciocia, entraîneur-chef.

« Je peux travailler avec n'importe qui, a plaidé Maciocia. Je sais que c'est une question que je me fais beaucoup poser. On a eu une expérience de travail ensemble en 2007, et malheureusement ça s'était mal terminé. Je ne crois pas que c'était la faute de Jacques. On était tous responsables. Ça n'enlève rien de ce qu'il a fait dans sa carrière dans la LCF, et à moi non plus. (...) Est-ce que je peux travailler avec Jacques ou d'autres entraîneurs, qu'ils soient Américains ou Canadiens? Oui, absolument. »

« Dans la LCF, pour bâtir une équipe solide, vous avez besoin de trois choses : un bon quart-arrière, une ligne à l'attaque solide et une bonne contribution des joueurs canadiens. On l'a vu la fin de semaine dernière avec le Rouge et Noir d'Ottawa au match de la Coupe Grey. Ils ont joué avec 10 partants canadiens. C'est là que se trouve la recette pour bâtir une équipe compétitive.