MONTRÉAL – Avant de s’attarder sur la qualité de l’exécution qui n’a pas été suffisante, il faut revenir sur le coup encaissé par Vernon Adams fils et le piètre rendement lors des couvertures de botté sur les unités spéciales.

 

L’entraîneur Khari Jones a expliqué les arbitres lui avaient mentionné qu’ils ont revu la séquence qui a provoqué la perte d’Adams fils et qu’ils lui ont fourni cette réponse.

 

« Les arbitres ont dit qu’ils ont vérifié s’il y avait eu une charge avec le casque, mais ils ont dit que non. Ils ont arrêté le match pour regarder la séquence », a-t-il noté.

 

Il n’est toutefois pas impossible que la LCF parvienne à un verdict différent ce qui permettrait d’imposer une amende à J.R. Tavai. D’après l’analyste Pierre Vercheval, un tel coup peut provoquer une punition allant jusqu’à 25 verges.

 

« Je crois que c’était définitivement un coup à la tête, mais ce n’est pas à moi de commenter là-dessus. Je prie pour lui et j’espère qu’il sera prêt à jouer dès la semaine prochaine », a déclaré Antonio Pipkin à ce sujet alors qu’Adams fils a pu quitter sans s’adresser aux médias.

 

Les Alouettes ont perdu un peu de leur dynamisme sans Adams fils aux commandes et on a voulu savoir si les joueurs avaient senti un changement après cet incident.

 

« Je ne contrôle pas cette partie du jeu, je ne peux pas parler pour le reste de l’équipe. Tout ce que je sais, c’est qu’on a perdu ce match en équipe », a soutenu Ciante Evans.

 

Le style d’Adams fils s’accompagne de risques. Il est un adepte des courses, mais il encaisse tout de même plusieurs plaqués et il ne dispose du physique pour résister à autant de chocs.

 

« C’est difficile, quand tu effectues des courses, voilà ce qui peut arriver. On lui a parlé de quand glisser au sol et quand prendre une chance. Mais ça fait partie du sport, il faut seulement espérer que les coups ne vont pas te blesser », a raconté Jones.

 

Le blâme sur les unités spéciales

 

Le résultat aurait sans doute été plus joyeux pour les partisans si les unités spéciales avaient su stopper DeVonte Dedmon, l’auteur de deux touchés spectaculaires. Martin Bédard, le vétéran des unités spéciales des Alouettes n’a pas caché que le blâme revient à lui et ses coéquipiers.

 

« Ce n’est pas vraiment pas eux, c’est nous. On a eu du mal à respecter nos lignes en courant vers eux, ils ont vu la brèche et ils ont su en profiter. On a aussi raté beaucoup de plaqués et c’est certain que ça n’aide pas. On leur donne le crédit, ils ont capitalisé sur leurs occasions.

 

« Si on essaie de compter le nombre de nos plaqués ratés sur les unités spéciales, ça peut pointer vers la réponse », a raconté Bédard sans détour.

 

La solide prestation de la défense montréalaise a donc été gâchée par ces deux failles. Chris Ackie ne voulait tout de même blâmer ses partenaires.

 

« C’est malheureux, ils ont combattu avec une grande volonté parce qu’ils venaient de perdre quatre matchs de suite. On a fini par leur permettre de rester dans le match alors qu’on les avait dans les câbles. On devra corriger des trucs pour la prochaine partie », a résumé Ackie.

 

« Notre défense a joué un match de toute beauté, il faut mieux faire offensivement et c’est la même chose pour moi. Je parle surtout de bien gérer les situations », a mentionné Pipkin à ce sujet.

 

Le quart aurait pu procurer la victoire aux siens, mais il manquait un peu d’aplomb à son jeu.  

 

« Je me sentais bien, plutôt confortable. Je trouve que j’ai raté quelques passes que j’aurais voulu reprendre. Je dois agir comme un professionnel et les professionnels sont toujours prêts à jouer », a-t-il réagi.  

 

« Il était correct, un peu rouillé. Il a réussi quelques jeux, mais on aurait eu besoin de plus. Ça faisait longtemps qu’il était sur la touche et il a affronté une bonne défense. On doit être plus sharp, il a effectué des passes que nos receveurs auraient dû capter », a reproché Jones.

 

C’est sans doute la conclusion la plus pertinente de cet affrontement.

 

« On doit simplement jouer un match plus clean, c’était moins le cas cette fois. Quand on va revoir les images, on verra des opportunités bousillées », a reconnu l’entraîneur.  

 

Une victoire aurait accordé le bris d’égalité aux Alouettes contre Ottawa, mais il faudra plutôt attendre au dernier match de la saison régulière pour obtenir la réponse finale. Voilà une occasion bousillée bien plus significative.

« On ne peut se dire qu’on va les revoir pour le dernier match de la saison », a philosophé Ackie.