La semaine dernière, le secondeur des 49ers de San Francisco Chris Borland a surpris le monde du football en annonçant qu'il prenait sa retraite après seulement une saison dans la NFL, en raison des craintes de blessures à la tête.

La possibilité d'effets à long terme des blessures à la tête tel que la démence fait partie de la réalité à laquelle font face les joueurs de football. Est-ce qu'ils craignent pour leur avenir?

ContentId(3.1120042):Borland explique sa décision
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Le football est un sport violent. C'est d'ailleurs un des aspects de jeu qui rend ce sport si attrayant pour les fans et les joueurs. Kyries Hebert est reconnu comme étant l’un des joueurs les plus robustes de la LCF. Hebert a subi une commotion cérébrale lors de la saison dernière et reconnaît qu'il était hésitant à son retour au jeu.

« J'étais hésitant lors de mon premier match. Je craignais de cogner ma tête. Mais en même temps, je n’avais pas peur de sacrifier le reste de mon corps. Cela m'a pris quelques matchs avant de retrouver ma confiance », a mentionné le secondeur des Alouettes.

Tout comme Chris Borland, Laurent Duvernay-Tardif vient de terminer sa première saison dans la NFL. Le garde des Chiefs de Kansas City poursuit ses études en médecine durant la saison morte.

Duvernay-Tardif connaît naturellement les effets à long terme que le football peut avoir sur le cerveau, lui qui veut être en mesure de pratiquer la médecine une fois sa carrière terminée.

« Si un jour, et je cogne sur du bois, j’ai une blessure - qu'elle soit physique ou mentale - c’est sûr que comme n’importe quel joueur je vais réévaluer mon intérêt que je porte pour le sport. Je vais voir si ça vaut encore la peine. Et ça, je crois que tous les joueurs le font », a affirmé l’ancien des Redmen de l’Université McGill.

Au cours des 20 saisons qu'il a jouées dans la LCF, Anthony Calvillo a été frappé des centaines de fois. Il a d'ailleurs été victime d'une commotion cérébrale lors de ce qui s'est avéré être le dernier jeu de sa carrière. Malgré tous les coups qu'il a encaissés, Cavillo ne se soucie pas de l'avenir de sa santé.

« Je n'ai pas été capable de revenir au jeu après ma dernière commotion cérébrale. Je me suis donc retiré et c’était le bon moment pour le faire. Mais, je n'ai aucune inquiétude face aux effets à long terme », a expliqué le quart le plus prolifique de l’histoire de la LCF.

Contrairement à il y a 20 ou 30 ans, les joueurs connaissent les effets à long terme que le football peut avoir sur le cerveau. Les joueurs et anciens joueurs rencontrés sont unanimes. Jouer au football est leur choix et ils disent être prêts à vivre avec les conséquences de leur décision, comme le centre des Alouettes, Luc Brodeur-Jourdain.

« Oui c’est inquiétant dans un certain sens de savoir qu’à long terme je vais personnellement peut-être avoir des troubles associés à mon choix de vie. Mais ça reste mon choix de vie et j’en suis conscient. Il n’y a rien, même la maladie, qui va m’enlever le feu sacré pour le football », a déclaré le Québécois.