MONTRÉAL - L’unité défensive des Seahawks de Seattle était la marque de commerce de l’équipe en 2013, année qui s’est conclue par une victoire au Super Bowl.

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Après six matchs en 2014, le portrait est bien différent. La troupe de Pete Carroll compte déjà trois défaites, soit le total de la saison dernière. La défense des champions en titre se classe tout de même au huitième rang de la NFL pour les verges accordées par match. Toutefois, elle a concédé 30 et 28 points lors des deux dernières parties, des revers aux dépens des Cowboys et des Rams.

Bien que la route vers un autre titre soit maintenant plus difficile, cela ne décourage en rien les Seahawks.

« Nous avons appris plusieurs leçons qui peuvent nous rendre meilleurs. La façon la plus rapide de régler un problème, c’est de trouver la cause de celui-ci. Nous faisons un bon travail de ce côté en nous parlant et en nous regroupant », souligne le maraudeur Earl Thomas dans un entretien téléphonique, lui qui en est à sa cinquième campagne dans la NFL.

Seattle est maintenant au troisième rang de la compétitive division Ouest de l’Association nationale derrière les Cardinals de l’Arizona (5-1) et les 49ers de San Francisco (4-3). Mais la saison est encore bien longue et les Seahawks conservent la même approche pour les 10 rencontres restantes.

« Nous voulons régler ce problème et devenir meilleurs. Ça commence avec chaque joueur qui doit s’occuper de son rôle et ne pas essayer d’en faire trop. Tu dois contrôler ton match et t’occuper de tes responsabilités. C’est en faisant cela qu’on va redevenir la défense dominante que nous étions », explique celui qui est impliqué avec Duracell dans le cadre du concours « On s’y fie tous les dimanches ».  

Son coéquipier Richard Sherman (photo) est maintenant reconnu comme le meilleur demi de coin de la NFL. Les équipes adverses évitent de lancer du côté de Sherman étant donné sa domination. Thomas et l’unité défensive des Seahawks en sont bien conscients.

« Tu regardes toujours tous les aspects d’une défense pour l’attaquer et tu t’ajustes. Nous devons nous préparer chaque semaine par rapport à la façon dont les équipes veulent nous attaquer pour établir notre propre plan de match », estime Thomas qui a réalisé 33 plaqués jusqu’ici cette saison.

Motivés par Wilson et les partisans

La bonne nouvelle pour les Seahawks, c’est qu’ils peuvent compter sur l’un des meilleurs quarts-arrières de la NFL.

Russell Wilson n’est pas le plus flamboyant et ne possède pas le bras le plus puissant. Mais il démontre semaine après semaine que sa détermination et son acharnement n’ont pas de limite.

Dimanche dernier, Seattle perdait 21-6 à la mi-temps face aux Rams, une équipe que les résidents du CenturyLink Field  – sur papier du moins – devaient vaincre.

Le quart-arrière de troisième année a pris les choses en main en marquant un touché à l'aide de ses jambes en plus de lancer deux passes de touché lors des deux derniers quarts. Il a terminé le match avec 106 verges au sol et 313 par la passe pour donner une chance à son équipe de revenir dans la rencontre. Les Seahawks se sont tout de même inclinés par la marque de 28-26.

« Ça nous motive quand on le voit jouer de la sorte. Quand tu regardes un quart-arrière donner tout ce qu’il a, accepter de solides plaqués et provoquer des choses, tu veux faire la même chose pour lui. Il est tout un compétiteur et un excellent leader. C’est un bon exemple d’un joueur qui est prêt à faire ce qu’il faut pour remporter un match », dit Thomas (photo) en parlant de celui avec lequel il est maintenant l’un des leaders de cette équipe.

Les partisans des Seahawks sont reconnus comme les plus bruyants au monde. Le CenturyLink Field a détenu jusqu’au 29 septembre dernier le record Guinness pour le plus décibels dans un stade.

Défaite ou victoire, les fiers amateurs des Seahawks demeurent toujours derrière leur équipe qui leur a permis de célébrer un premier titre de champion de la NFL en février dernier.

« Lorsqu’on revient d’un match à l’extérieur, je vois des partisans avec des pancartes pour nous encourager et il peut être deux ou trois heures du matin lorsque nous revenons à Seattle. Nos partisans sont loyaux. On sent l’amour partout où l’on va dans cette ville », raconte Thomas qui est âgé de 25 ans seulement.

Le Texan a signé une prolongation de contrat de quatre ans durant la saison morte qui le liera à l'équipe jusqu'en 2018. Il adore les relations qu’il entretient avec tout le personnel de la formation, que ce soit les cuisiniers, les entraîneurs ou les préposés vidéo. Le produit des Longhorns de l’Université du Texas est très heureux de s'être établi à Seattle.