L'entraîneur Bill Belichick des Patriots de la Nouvelle-Angleterre a fait savoir qu'il n'accepterait pas la médaille présidentielle de la liberté que le président Donald Trump doit lui remettre jeudi, précisant qu'il souhaitait « demeurer fidèle aux gens, à l'équipe et au pays qu'il aime ».

Dans un communiqué, Belichick a expliqué qu'à la suite des événements violents survenus au Capitole américain la semaine dernière, il avait décidé de refuser la médaille.

La Médaille présidentielle de la liberté a été créée par John F.Kennedy en 1963 et est décernée par le président aux personnes qui ont apporté des contributions exceptionnelles à la sécurité des intérêts nationaux de l'Amérique, à la paix mondiale ou à d'autres entreprises publiques ou privées importantes.

« Cet amour est plus grand que tout honneur individuel qui me serait accordé », a indiqué Belichick.

« Récemment, on m'a offert de recevoir la médaille présidentielle de la Liberté, ce qui m'a flatté en vertu du respect que j'éprouve pour ce que cet honneur représente et l'admiration que j'ai pour ses précédents récipiendaires », a indiqué Belichick dans une déclaration.

« Par la suite, les incidents tragiques de la semaine dernière sont survenus et la décision a été prise de ne pas aller de l'avant avec (la remise de) cet honneur. Par-dessus tout, je suis un citoyen américain qui témoigne d'une grande révérence envers les valeurs de notre nation, la liberté et la démocratie. Je sais également que je représente ma famille, comme les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. »

Bien qu'il se décrive comme apolitique, Belichick a écrit une lettre à Trump pendant la campagne présidentielle de 2016. Trump a lu la lettre lors d'un rassemblement politique et Belichick a dit que les deux hommes sont des amis.

Trump a annoncé samedi qu'il octroierait à Belichick le plus important honneur civique cette semaine, au cours d'une série de présentations faites au cours de la dernière semaine de sa présidence.

Trois golfeurs ont également reçu cet honneur : Annika Sorenstam, Gary Player et le regretté Babe Zaharias. Sorenstam et Player ont accepté cet honneur au cours d'une cérémonie privée au lendemain des émeutes au Capitole.

Belichick, 68 ans, vient de terminer sa 46e saison dans la NFL et sa  21e comme entraîneur des Patriots, qui ont gagné six fois le Super Bowl sous sa férule.