Il a dirigé les Chiefs de Kansas City et les Bills de Buffalo, mais l'ancien entraîneur-chef des Alouettes de Montréal Marv Levy se rangera derrière les Bills ce week-end.

La troupe de Buffalo visitera les Chiefs lors de la finale de l'Association Américaine, dimanche, après avoir vaincu les Ravens de Baltimore 17-3. Les champions en titre du Super Bowl ont quant à eux défait les Browns de Cleveland 22-17.

Les Bills prendront part à une première présence en finale de l'Américaine depuis le 23 janvier 1994, quand ils ont battu les Chiefs 30-13 à l'ancien Rich Stadium.

« Je suis avec les Bills, a mentionné Levy dans un entretien téléphonique, lundi. Je vais encourager leur équipe et leurs merveilleux partisans. Je suis emballé pour Buffalo. La ville a toujours soutenu l'équipe, et ce, malgré les quatre défaites au Super Bowl. Je connais l'entraîneur-chef Sean McDermott et je suis très impressionné. Je l'ai en haute estime. »

Levy et McDermott partagent le même alma mater. McDermott a joué au Collège de William & Mary avant de graduer et de devenir l'entraîneur-adjoint en 1998, quelque 30 ans après que Levy eut agi à titre d'entraîneur-chef, de 1964 à 1968.

Même s'il est âgé de 95 ans, Levy est encore très éloquent. Son premier emploi d'entraîneur-chef chez les professionnels a été décroché au Canada. Il a mené les Alouettes vers trois apparitions à la finale de la Coupe Grey, dont deux victoires, de 1973 à 1977, avant d'être embauché par les Chiefs, en 1978.

Levy a montré un dossier de 31-42 à la barre des Chiefs avant de se diriger vers Buffalo. Les Bills ont présenté une fiche de 112-70 sous sa tutelle, de 1986 à 1997, et ils ont gagné 11 de leurs 19 parties éliminatoires, malgré quatre défaites consécutives au Super Bowl, de 1990 à 1993.

Levy a rejoint les Bills à l'âge de 80 ans, en 2006, en tant que directeur général. Il est l'entraîneur-chef le plus victorieux de l'histoire de l'équipe, mais il se souvient des échecs au Super Bowl.

« Ça fait encore mal, mais je ne peux changer ce qui s'est passé, a-t-il dit. Je vais toujours me souvenir des très bons joueurs que nous avions, du propriétaire Ralph Wilson et de toutes les personnes formidables dans l'organisation. »

Levy a affirmé qu'il est très difficile de comparer l'équipe actuelle des Bills avec celles qu'il a dirigées, mais une des similitudes serait le jeu inspiré du quart Josh Allen, qui rappelle celui de Jim Kelly. Kelly est un membre du Temple de la renommée du football et il dirigeait l'attaque quand Levy était l'entraîneur-chef.

« Je crois qu'Alen est un des meilleurs quarts de la NFL, a assuré Levy. Nous en avions un bon en Jim Kelly et quand il s'est blessé, Frank Reich a pris la relève et il était très bon lui aussi. Les Bills sont résilients et ils ont un très bon receveur en Stefon Diggs. Nous pouvions compter sur Andre Reed et James Lofton à l'époque. Il y a des similitudes, mais ce n'est pas identique. »

Levy n'a aucune difficulté à partager ses allégeances en vue de la finale de l'Américaine, mais il a été déchiré lors du premier tour éliminatoire. Les Bills ont affronté les Colts d'Indianapolis, qui ont Reich comme entraîneur-chef.

Les Bills ont gagné 27-24, mais Reich restera toujours un des joueurs favoris de Levy.

« Il n'est pas seulement un très bon entraîneur-chef, c'est une personne de très haut caractère, a exprimé Levy. Il a des idéaux élevés et c'est un homme de famille. Il est tout ce que tu veux avoir pour les joueurs et le personnel."

L'Arrowhead Stadium est traditionnellement l'un des endroits les plus bruyants _ et les plus intimidants _ de la NFL. Bien que les Chiefs ne devraient permettre qu'à 16 000 spectateurs d'assister au match de dimanche, Levy a soutenu que le simple fait de gagner sur la route représente un défi assez important.

« C'est un stade très bruyant et les partisans des Chiefs soutiennent beaucoup leur équipe. Il n'y en aura pas tant que ça dans les gradins, mais c'est toujours plus difficile à l'étranger. »

Dans l'Association Nationale, les Packers de Green Bay accueilleront les Buccaneers de Tampa Bay. Levy n'a pas voulu prédire quelles équipes passeraient au Super Bowl.

« Il est facile de prédire un gagnant, mais ce qui est plus difficile, c'est d'avoir raison », a conclu Levy.