TAMPA (D'après AP) - Warren Sapp n'oubliera jamais la douleur qu'il ressentait en quittant le terrain des Eagles de Philadelphie au terme des deux plus récentes saisons. Et il n'a pas l'intention de revivre une telle expérience une autre fois.

Le plaqueur défensif des Buccaneers de Tampa Bay, reconnu pour son franc-parler, avait du mal à trouver les mots pour exprimer sa déconvenue. Il est convaincu que la finale 2003 de l'Association nationale de la NFL face aux Eagles aura un épilogue plus heureux.

"Pourquoi? La seule chose que je peux dire c'est: "en raison de cette équipe", pense Sapp. Chaque gars présent ici est un peu supérieur aux années passées."

Sapp a noté à quel point le nouvel entraîneur Jon Gruden a su motiver les joueurs qui commençaient à faire preuve de complaisance sous la férule de Tony Dungy, les modifications apportées par Gruden à l'attaque et la constance de l'unité défensive, la meilleure de la NFL.

Puis, Sapp a précisé qu'après quatre défaites de suite face aux Eagles, les Buccaneers ont une bien meilleure idée de ce qui les attend.

"Les autres équipes ont su les battre. Les Colts les ont dominés, les Giants ont fait de même neuf fois sur 10, tout comme les Jaguars, juste avant notre match contre eux", a noté Sapp.

"Ce n'est pas comme en 1999, quand nous avions affronté les Rams en finale de l'Association nationale et que personne ne les avait malmenés. Là, on parle d'une équipe qui est simplement plus hargneuse, une équipe qui nous a battu souvent et qui nous fait peur."

Sapp a été sarcastique en livrant cette dernière phrase, mais il y a là un fond de vérité.

Les Eagles ont dominé les Buccaneers au plan physique lors des quatre rencontres disputées depuis l'an 2000 et le joueur vedette de Tampa est sensible aux commentaires des critiques qui estiment que l'unité défensive ultra-rapide des Buccaneers ne fait pas le poids devant des Eagles qui foncent droit devant eux.

"C'est ainsi, et tant que nous ne les aurons pas battus, ce sera la réalité."

Les Eagles ont dominé 52 à 12 au chapitre des points marqués lors des deux plus récents matchs éliminatoires et l'attaque des Buccaneers n'a pas inscrit un seul touché lors des trois dernières rencontres au stade des Vétérans.

Le demi de coin de Philadelphie, Troy Vincent, compare la frustration des Buccaneers à celle des Eagles contre les Giants, de 1997 à l'an 2000.

"En quelques années, les Giants ont remporté neuf victoires de suite contre nous, a dit Vincent. C'est frustrant... Je suis convaincu que les Bucs en ont marre d'entrendre parler de leur incapacité de gagner par temps froid.. ce genre de choses."

Les Eagles participent à la finale de leur association pour une deuxième année de suite. L'an dernier, ils avaient été battus 29-24 par les Rams de St. Louis.

"Nous allons sauter sur le terrain avec l'intention de nous en mettre plein la gueule. Ils le savent et nous aussi. C'est la meilleure équipe qui va gagner", pense le secondeur des Eagles, Carlos Emmons, "et je crois que nous sommes cette équipe."