BROSSARD - Alexander Romanov célébrait son 21e anniversaire mercredi. Ce n’était toutefois pas l’occasion de baisser l’intensité qu’il affiche depuis le début du camp d’entraînement.

Que non!

 

Le jeune défenseur a été le tout premier joueur à poser les patins sur la patinoire. Après avoir multiplié les exercices avec les autres membres des deux unités qui seront envoyées sur la patinoire lors des attaques massives, Romanov s’est ensuite donné à fond lors de l’entraînement normal.

 

Une fois l’entraînement le plus intense du camp jusqu’ici cette semaine complété, Romanov a mené la séance d’étirements – en compagnie de son partenaire de travail Brett Kulak dont c’était aussi l’anniversaire de naissance (27 ans) – au terme de laquelle il s’est offert du temps supplémentaire.

 

Un an un, les vétérans ont retraité au vestiaire alors que Romanov a passé de longues minutes au tableau avec Luke Richardsson, l’entraîneur adjoint responsable des défenseurs. Il a ensuite recommencé à patiner, à se livrer à des batailles à un contre un avec quelques coéquipiers tout en mitraillant de temps en temps un filet désert de plusieurs rondelles. En passant, le jeune défenseur gaucher compte déjà à son arsenal un tir de la pointe puissant et précis.

 

Premier à poser les patins sur la patinoire, Alexander Romanov a aussi été le dernier à quitter la glace. De fait, quand le défenseur a finalement pris la direction du vestiaire, cela fait déjà un bout de temps qu’il était seul sur la glace.

 

Bonne première impression

 

Après avoir fait bonne impression l’été dernier à Toronto où il a rejoint le Canadien dans la bulle bien qu’il ne pouvait disputer de match, Romanov impressionne tout aussi positivement ses nouveaux coéquipiers.

 

« Il patine très bien. Il a aussi de très bonnes mains et semble très affamé. Car il déploie beaucoup d’efforts autant sur la patinoire que dans le gymnase », a indiqué le vétéran Joel Edmundson.

 

« Je ne le connais pas encore beaucoup, mais ce qui m’impressionne le plus chez lui est sa force physique. Il a des jambes très puissantes. Ça se remarque sur la patinoire et dans le gymnase », a ajouté Josh Anderson.

 

Après avoir passé les deux premiers jours du camp à la gauche de Brett Kulak, Alexander Romanov a alterné de position avec son partenaire de jeu mercredi. Il a toutefois déployé beaucoup d’énergie dans les vagues d’exercices qu’il a effectuées.

 

Est-ce que le jeune homme en fait trop simplement pour impressionner les plus vieux et mousser ses chances de faire sa place au sein de la brigade défensive dès le début de la saison?

 

« Je ne crois pas qu’il en fasse trop non. Une chose est certaine, je ne lui conseillerais pas de ralentir le rythme. C’est bon d’afficher autant d’intensité lors des entraînements », a plaidé Tyler Toffoli.

 

Un point de vue que partage d’ailleurs l’entraîneur-chef Claude Julien.

 

« Je ne suis pas surpris du tout de le voir aller comme ça, car c’est exactement de cette façon qu’il s’entraînait l’été dernier dans la bulle. Il y a des joueurs qui peuvent se mettre dans le pétrin en y allant trop fort sur la glace. Ce n’est pas le cas avec Romanov. Il est intense, oui, mais il est aussi en contrôle. C’est sa façon de jouer. Quand tu le regardes aller que ce soit sur la glace, dans le gym ou dans le vestiaire, tu vois tout de suite à quel point il est concentré sur tout ce qu’i doit faire pour être meilleur. C’est clair qu’il aime ce qu’il fait. Et comme coach, j’aime ça », a indiqué Claude Julien.

 

Après avoir partagé le travail à la pointe gauche de la deuxième vague d’attaque massive avec Victor Mete mardi, Alexander Romanov était seul mercredi.

 

« Nous savons ce que Victor est capable de faire puisqu’il est avec nous depuis deux ans. On voulait simplement donner plus de répétitions à Alexander », a expliqué Claude Julien.

 

Place aux matchs simulés

 

Romanov et ses coéquipiers disputeront le premier des deux matchs simulés prévus au camp jeudi. Un match au cours duquel il sera intéressant de voir à quel point les nouveaux venus seront en mesure de s’imposer.

 

Contrairement à la partie de dimanche qui sera arbitrée par au moins deux officiels de la LNH, celle de jeudi sera dirigée par des membres de l’organisation du Canadien par souci de respect des normes de sécurité visant à contenir les risques d’éclosions de cas de COVID-19.

 

« Le travail des officiels sera sans doute moins professionnel jeudi parce que ce seront des membres de notre personnel qui auront les sifflets et ils ne sont pas aussi aiguisés que des vrais arbitres. Mais on va signaler les hors-jeu et les dégagements refusés et imposer des pénalités au besoin. Dimanche, ce sera plus officiel », a expliqué Claude Julien.

 

Le match de dimanche soir comportera trois périodes de 20 minutes (temps chronométré) et des entractes comme dans le cadre d’une vraie partie.

 

Les arbitres qui sauteront sur la patinoire devront avoir, au préalable, respecter les protocoles de la LNH afin de s’assurer de ne pas être porteurs du virus de la COVID-19. Ils devront donc avoir subi quatre tests consécutifs avec des résultats négatifs.