Tableau des transactions

Quelle équipe s'est le plus améliorée?

NEWARK - Quatre heures après avoir vu leur directeur général résister à la tentation d’hypothéquer l’avenir parce qu’il fait confiance aux responsables d’un présent bien meilleur que celui qui était anticipé, les joueurs du Canadien ont fait dans les mains de Marc Bergevin.

Coupables d’un très mauvais départ, ils sont loin d’avoir honoré la confiance de leur patron encaissant un revers de 2-1 aux mains des Devils du New Jersey.

 

Un revers qui donnera plus d’ampleur encore à la vague de critiques soulevée par les commentaires de nombreux partisans et observateurs outrés d’avoir vu le directeur général du Canadien se contenter d’ajouter de la profondeur à son club plutôt qu’à conclure une transaction qui lui aurait permis d’ajouter du talent au sein de son top-six à l’attaque, au sein du top-4 à la ligne bleue, voire devant le filet où Antti Niemi est loin d’être un exemple de constance cette saison.

 

« Je sais que je vais être critiqué parce que j’ai refusé d’hypothéquer l’avenir, mais j’aurais été plus critiqué encore si j’avais accepté de donner les joueurs qu’on me demandait en retour de joueurs d’impacts. Dès que j’entendais le nom de KK (Jesperi Kotkaniemi) il était hors de question d’aller plus loin », a expliqué Bergevin plusieurs fois.

 

Le DG du Canadien a donc nié avoir été dans la course pour Matt Duchene ou tout autre joueur d’impact très convoité. « J’étais ouvert à tout et oui je me suis renseigné auprès de tous les DG de la Ligue sur qui ils offraient et qui ils voulaient en retour. Mais dans le cas de Duchene comme dans ceux des autres, il était hors de question d’embarquer là. »

 

Ce que je comprends de l’entêtement de Marc Bergevin de refuser d’hypothéquer son avenir, c’est qu’il ne croit pas que le jeu en vaut la chandelle.

 

Oui Bergevin veut gagner. Oui il voit comme tout le monde que son équipe surprend et qu’elle aurait peut-être pu surprendre bien plus avec un Mark Stone, un Wayne Simmonds, un Matt Duchene, un Brandon Montour.

 

Mais quand Bergevin souligne qu’il est important de demeurer « réaliste » dans l’évaluation de succès de l’équipe, je suis convaincu qu’il nous dit : «laissons le noyau actuel avec Kotkaniemi qui n’a que 18 ans apprendre, grandir et devenir plus fort cette année et voyons ce qu’il sera en mesure de donner l’an prochain et dans deux ans lorsque les Romanov, Poehling, Suzuki et autres espoirs viendront se greffer à une équipe qui sera alors plus prête à gagner.»

 

On peut être d’accord ou non avec lui sur cette volonté de respecter l’année de transition en cours. Sur sa capacité de résister aux chants des sirènes qui lui soufflaient à l’oreille d’y aller pour un grand coup, ce que les Blue Jackets de Columbus, les Predators de Nashville et les Jets de Winnipeg ont fait au cours des derniers jours.

 

Mais on doit lui donner le crédit de tenir parole.

 

Si le Canadien rate les séries, les critiques seront acerbes. Très même. Et on remettra comme c’est arrivé à plusieurs reprises au fil des dernières années ses décisions et non décisions.

 

Mais s’il est vrai que Marc Bergevin s’est « contenté » d’ajouter Jordan Weal lundi, après avoir donné plus de profondeur à son équipe avec les Nate Thompson, Dale Weise et Christian Folin qu’on n’a pas encore vu jouer, il ne faudrait pas oublier qu’il a donné un sérieux coup de barre l’été dernier avec les départs de Pacioretty et Galchenyuk qu’il a remplacés par Tatar et Domi.

 

À ce titre, Max Domi a bien mal accueilli la question pourtant très appropriée de ma collègue Chantal Machabée après le match qui lui a demandé si le fait d’avoir perdu six fois lors des huit derniers matchs (2-5-1) suscitait de l’inquiétude dans le vestiaire.

 

« Je ne sais pas comment réagir face à cette question. Nous formons un groupe uni et nous savons ce que nous sommes en mesure d’accomplir. Nous devons trouver les façons de gagner, mais nous avons tous 100% confiance aux joueurs qui forment cette équipe », a tranché Domi.

 

« Nous formons un groupe spécial ici. Il nous reste 19 matchs pour réaliser quelque chose de spécial. Et nous sommes tous convaincus de pouvoir y arrive r», a ajouté Jordie Benn.

 

Il ne reste qu’à le prouver!

ContentId(3.1309877):LNH : Performance décevante du Canadien face aux Devils (Canadiens)
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