Durant la carrière d'un directeur général, les coups de dés sont parfois nombreux. Ces hommes, à qui on confie des budgets d'opération de quelques centaines de millions de dollars, sont appelés à prendre des décisions qui peuvent soit sortir leurs formations d'impasse, soit les éloigner encore davantage de leurs objectifs.

Il faut du flair et de la chance pour réussir. Les erreurs de parcours sont inévitables. Ceux qui en commettent peu sont habituellement reconnus comme les meilleurs de leur profession.

Qu'on soit un jeunot ou une tête grise dans ce métier, on n'a pas la science infuse. Tout ne peut pas toujours être parfait. Chez le Canadien, par exemple, on a vu passer pas moins de cinq directeurs généraux depuis le départ de Serge Savard, dont trois n'avaient pas la moindre expérience : Réjean Houle, André Savard et Marc Bergevin. Ça pourrait expliquer en partie pourquoi l'équipe n'a rien gagné depuis. Toutefois, cette conclusion n'est pas aussi simple. Après tout, deux vétérans d'expérience dans ce fauteuil, Bob Gainey et Pierre Gauthier, ne sont pas parvenus davantage à replacer les choses.