Ryan Poehling est un an plus vieux que Jesperi Kotkaniemi. Il vient d'amorcer sa troisième et probable dernière saison dans les rangs universitaires avec les Huskies de St. Cloud State, une des meilleures formations de la NCAA. 

Poehling a jusqu'ici obtenu 5 points en autant de matchs et il se veut un joueur toujours aussi fiable dans les deux sens de la patinoire, en plus de prendre de plus en plus de place comme leader de sa formation.

« Je suis impressionné par sa force de caractère. Il est arrivé jeune dans les rangs collégiaux. Cette année, il en prend plus sur ses épaules et ça l'aide à grandir », note l’entraîneur-chef des Huskies, Brett Larsson.

Même s'il avait l’option de quitter la NCAA dès cette année et, qui sait, faire sa place avec le Canadien, l'Américain de 6 pi 2 po est heureux à St. Cloud, où il aimerait remporter un championnat national.

« C'est vrai, j'aurais pu faire le saut chez les professionnels, mais mon coeur est ici à St. Cloud. Je ne suis pas satisfait de la façon dont la dernière saison s'est terminée. »

N’empêche, Poehling suit avec beaucoup d'intérêt les débuts professionnels d'un autre premier choix du Canadien, Jesperi Kotkaniemi. Les deux se sont liés d'amitié lors du camp de développement l'été dernier.

« Nous nous écrivons sur Snapchat de temps à autre. Je l'ai félicité lorsqu'il a obtenu son premier point dans la LNH. Au camp de développement, nous avions des casiers voisins. Nous avons donc créé une relation. Nous restons encore en contact. »

Le directeur général du Canadien Marc Bergevin était un spectateur attentif à Boston pour voir à l'oeuvre un des joyaux de l'organisation. Le patron aime bien ce qu'il voit du jeune espoir qui ne pourrait que s'améliorer en jouant avec de meilleurs joueurs.

« C'est bien de voir que Bergevin a l'équipe à coeur à un point tel qu'il vient me voir jouer dans les rangs collégiaux. J'espère jouer pour lui un jour. »

Le numéro 11 de St. Cloud devrait aussi être un élément important de l'équipe junior américaine à la période des fêtes, lui qui en sera à sa deuxième participation au Championnat mondial de hockey junior.

« L'an dernier, j'étais un des plus jeunes de l'équipe. Si je suis sélectionné cette année, je serai l'un des plus vieux. Je pourrai vivre les deux situations. »

Poehling s'est fait retirer les amygdales cet été, une opération douloureuse, mais qui fait en sorte qu'il respire beaucoup mieux qu'auparavant sur la patinoire.

Les Huskies ont une fiche de cinq victoires en autant de matchs cette saison et s’ils se rendent jusqu'au championnat national, Poehling sera en action avec son équipe jusqu'au 13 avril 2019. Il ne pourrait donc pas se rapporter au CH avant la fin de la saison régulière, qui prendra quant à elle fin une semaine plus tôt.