Michel Therrien insiste, sa relation avec Carey Price durant son deuxième séjour à la barre du Canadien de Montréal a « toujours été très bonne ».

C’est ce qu’il a répété à la station de radio 91,9 Sports, qui diffusait mercredi la deuxième partie de son entrevue avec l’ancien entraîneur-chef du Canadien, la première depuis son congédiement du 14 février dernier.

« Je n’ai jamais eu de troubles [avec Carey] et je ne vois pas pourquoi j’en aurais [eus] parce que c’est probablement le gars dont j’avais le moins à m’occuper. C’est pour ça qu’il y a un gars comme Stéphane Waite (entraîneur des gardiens) qui travaille beaucoup avec ses gars et qui s’assure qu’il y a une bonne communication. »

En lançant un long regard à son entraîneur qui venait de le retirer de la rencontre le 16 décembre dernier après avoir alloué quatre buts en 27 minutes de jeu aux Sharks de San Jose, Price a toutefois fait germer dans la tête de plusieurs amateurs et observateurs l’hypothèse d’une relation tendue entre les deux hommes.

« Ma relation avec Carey Price a toujours été très bonne », a assuré Therrien à l’animateur Jean-Charles Lajoie.

« Moi, je n’ai jamais arrêté de pucks, et la technique pour le faire, je ne la connais pas. Mais je peux te dire une chose, je sais quand un goaler éprouve des difficultés et qu’il est censé arrêter les rondelles. »

Une tâche qui est soudainement devenue plus difficile l'an dernier pour celui qui est considéré comme le meilleur gardien au monde.

« Il a éprouvé des difficultés pendant je dirais un mois. La manière dont je vois ça, et je pense que Stéphane [Waite] l’a bien exprimé au cours de l’été, c’est que Carey a frappé un mur. Où ç'a commencé? Il ne faut pas oublier que l’année d’avant, il s’était blessé à un genou et avait travaillé très fort pour revenir au jeu. Au début, on s’attendait à ce qu’il revienne le 15 janvier (2016). »

Au fil des semaines, alors que son équipe perdait de plus en plus de terrain au classement, Therrien a toutefois dû se rendre à l'évidence et ainsi faire une croix sur son joueur étoile pour le reste de la campagne.

« On était très conscient que le bateau commençait à couler, et après un bout de temps, il a coulé pas mal d’aplomb. On mettait un gardien de but, Michael Condon, qui n’avait pas d’expérience, mais qui donnait tout ce qu’il pouvait. Les blessures, ça n’en finissait plus et il est arrivé ce qui est arrivé… », a rappelé Therrien.

Privé de Price, le Canadien a raté les séries éliminatoires.

Après avoir tenté en vain un retour avant la fin de la campagne, Price ne s’est pas accordé beaucoup de repos durant la saison morte afin d’être fin prêt à défendre le filet canadien à la Coupe du monde disputée en septembre dernier à Toronto.

« Un gars comme Carey se donne habituellement deux ou trois mois durant lesquels il ne touche pas à son équipement, a expliqué Therrien. Il a besoin de son repos physique, c’est un gros bonhomme. Lui, il voulait être prêt pour la Coupe du monde. Trois semaines après [la fin de la saison], il a recommencé à remettre l’équipement, une chose qu’il ne faisait pas [d’habitude]. Il était fin prêt quand la Coupe du monde est arrivée. On a bénéficié de ça parce que quand la saison a commencé, il était extraordinaire. Dix victoires en ligne, personne ne s’attendait à ça, même nous.

« Puis est arrivée la mi-décembre et il a commencé à être fatigué. Il a frappé un mur, physiquement et émotionnellement. […] Ce gars-là était fatigué. Est-ce que j’aurais dû lui donner plus de repos? Probablement, maintenant qu’on connaît les résultats. Mais encore là, des gens pensaient qu’on ne lui en donnait pas assez (des matchs). C’était une situation où on ne pouvait pas gagner (no-win situation) », s’est défendu Therrien.

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Ce que Michel Therrien a dit au sujet de...

Alex Galchenyuk

 « On l’a repêché comme joueur de centre. On trouvait qu’il avait des lacunes dans certains aspects de son jeu, mais on travaillait avec lui et il semblait de plus en plus confortable. On était prêt à vivre avec ses qualités et ses défauts. Sa progression a été très bonne. En revenant de sa blessure, ç’a été beaucoup plus difficile. Sa condition physique n’était pas la même, je l’ai tout de suite constaté. Au banc, il n’était pas au même niveau physique que les autres. »

« Sa progression a quand même été constante. Je tenais à travailler avec lui dans un rôle de centre. Quand on regarde les joueurs qu’on avait au centre, il y avait un potentiel et on avait besoin de lui. Je voulais travailler avec lui, pas seulement à court terme, mais à long terme aussi. »

Max Pacioretty

« Je ne voulais pas qu’il soit reconnu seulement comme un marqueur. On connaissait tous son talent à marquer des buts. On a travaillé beaucoup avec lui sur l’ensemble de son jeu et on a passé du temps [avec lui à travailler] sur le désavantage numérique. »

« Même s’il ne marque pas, c’est un gars qui peut amener beaucoup de choses à ton équipe. Mais c’est sûr que tous les marqueurs ont un égo. Que ce soit Pacioretty, [Evgeni] Malkin ou [Sidney] Crosby, ce sont tous des joueurs offensifs et ils vivent bien quand ils sont capables de produire. Un coach doit aider ses joueurs offensifs à produire. C’est ma philosophie. »

L’intérêt des Panthers de la Floride

« Je les ai rencontrés à une occasion. C’est une belle équipe, c’est pour ça que c’était intéressant. [...] Je suis déçu, mais tout arrive pour une raison. Il y a un nouveau défi qui m’attend. Je ne sais pas quand, on ne contrôle pas ça, mais éventuellement il va y en avoir un autre qui va arriver. »

Shea Weber et P.K. Subban

« Ce sont deux bons défenseurs. Shea Weber appartient à l’élite de la Ligue nationale, et P.K. Subban aussi. Shea Weber amène beaucoup au Canadien de Montréal et P.K. amène aussi beaucoup aux Predators. Je pense que les deux clubs sont très satisfaits. C’est le but quand on fait des échanges. »