MONTRÉAL – Si plusieurs remettent en doute les capacités de Martin St-Louis pour redresser la barque du Canadien de Montréal, c’est tout le contraire de son bon ami et ancien coéquipier Éric Perrin. De passage à l’Antichambre, Perrin s’est dit confiant que St-Louis pouvait être l’homme de la situation et rapidement avoir le contrôle de son vestiaire.

« Il a tellement confiance en lui-même. Ça ne prendra pas trop de temps avant qu’il ait la chambre, il va avoir les joueurs qui vont vouloir le suivre et défoncer les murs pour lui. »

Cette confiance qu’il a envers son grand ami s’explique sans doute par le long chemin que St-Louis a dû traverser pour connaître la grande carrière qu’on peut aujourd’hui associer à son nom.

« Martin, c’est une tête de hockey. Il a une passion énorme. C’est un gars qui a passé par tous les obstacles auxquels on peut penser. Il a joué dans les mineures et a dû bûcher pour se rendre dans la LNH. Ensuite il a joué un rôle sur le 4e trio, le 3e trio, puis le 2e trio. N’importe quel obstacle auquel on peut penser, il peut le relier à n’importe qui dans l’équipe, il l’a vécu. Il a connu du succès énorme. Il a tous les attributs nécessaires et c’est un gars qui avait la chambre quand il jouait. C’est lui que le monde voulait suivre, c’est un leader naturel. Je n’ai aucun doute qu’il a tout ce que ça prend. »

Perrin et St-Louis ont porté les couleurs de plusieurs équipes au cours de leur carrière. D’abord avec les Régents de Laval-Laurentides-Lanaudière dans le Midget AAA, puis avec les Hawks d’Hawkesbury dans la CJHL et l’Université du Vermont dans la NCAA, les deux acolytes se sont retrouvés avec le Lightning en 2003-2004 et en 2006-2007. Malgré ce fort lien, Perrin s’est dit surpris de la nouvelle.

« Comme tout le monde, j’étais un peu surpris. Martin n’était pas vraiment sur les listes de candidats. Je parle souvent à Martin et on s’en parlait, il avait l’ambition de devenir un entraîneur. Il est beaucoup impliqué avec USA Hockey. C’était sa passion et éventuellement, il voulait se relancer dans le coaching. »

Aussi un ancien coéquipier de Dominique Ducharme dans ses années universitaires, Perrin a accepté de revenir sur le congédiement de son ancien coéquipier.

« C’est une situation où mon meilleur chum d’enfance a sa chance de rêve donc j’étais content pour lui, mais d’un autre côté, Dominique est devenu un bon chum aussi. L’an passé quand il a eu du succès j’étais tellement content pour lui! Je trouve qu’il a eu un peu de malchance. Je ne suis pas inquiet qu’il va continuer de faire son chemin, mais j’étais un peu triste pour lui », conclut Perrin.