MONTRÉAL – Et le huitième jour, il se reposa.

Carey Price, disons-le sans détour, n’a pas été très bon contre les Oilers d’Edmonton. Pour la première fois depuis qu’il est rétabli de la mystérieuse blessure au bas du corps qui l’a tenu à l’écart pendant la majeure partie du mois de novembre, le pilier du Canadien a rechuté du côté obscur, où il s’était terré dans le premier mois de la saison.

Les quatre buts qu’il a accordés avant d’être rappelé au banc à la faveur d’Antti Niemi, avant même que ses coéquipiers n’aient eu le temps de griffer la zone offensive en deuxième période, étaient évitables. Certes, un petit coup de pouce de ses coéquipiers, tous aussi inertes que lui, l’aurait sans doute aidé à mieux paraître. Mais Price n’avait pas l’air très intéressé à jouer au hockey samedi soir, avec ou sans structure décente devant lui.

Il faut remonter au 16 décembre 2016 pour recenser la dernière fois où Price n’avait pas vu la fin d’un match qu’il avait amorcé. Il avait alors donné quatre buts sur 18 lancers aux Sharks de San Jose dans une défaite de 4-2. Ironiquement, cette contre-performance était survenue une semaine après que le Canadien eut signé une écrasante victoire de 10-1 contre l’Avalanche du Colorado.

Est-il nécessaire de rappeler qu’il y a une semaine, Price bloquait 22 rondelles dans une raclée de 10-1 infligée aux Red Wings de Detroit? Depuis ce « pétage de bretelles » collectif, le cerbère a donné onze buts en trois sorties, son taux d’efficacité est retombé sous les 90% et le Canadien, dans toute sa bipolarité, a perdu toutes les sensations positives qu’avait pu générer le retour au jeu de son joueur étoile.  

« Si je l’avais su, j’aurais certainement fait quelque chose pour éviter que ça se produise, a répliqué Julien lorsque questionné sur le récent manque de constance de son club. C’est frustrant. On a connu une bonne séquence et la dernière semaine a été difficile. Au bout du compte, on doit être meilleurs qu’on l’a été ce soir. »

Le Canadien aura congé d’entraînement dimanche et lundi. Il aura ensuite deux jours pour se préparer à la venue des Devils du New Jersey au Centre Bell, où il disputera le dernier de cinq matchs consécutifs à domicile.