TAMPA, Floride – Les clichés étaient les mêmes qu’après chaque défaite mercredi soir dans le vestiaire du Canadien. La particularité, c’est qu’il fallait prêter une oreille particulièrement attentive pour les entendre.

Mais à l’intérieur des rangs, on continue, comme pour essayer de se convaincre, de répéter qu’il y a encore de l’espoir.

« Il faut trouver une façon de rester positif, martelait Max Pacioretty, la tête haute mais le regard fuyant. Le défi auquel nous faisons face a déjà été relevé, mais il ne peut l’être en une seule journée. Il faut commencer par se présenter ici demain et jouer comme on l’a fait ce soir. »

La voix de Tomas Plekanec, toujours discrète, était à peine audible. Le vétéran a pivoté le meilleur trio du Canadien en compagnie de Pacioretty et Brendan Gallagher, mais le sort a voulu que les trois partenaires soient sur la glace pour subir le but vainqueur de Tyler Johnson. Plekanec, qui dispute sa dixième saison à Montréal, ne se rappelait pas avoir vécu une fin de match plus cruelle depuis le début de sa carrière.

« On a eu tellement de chances qu’on aurait dû marquer un ou deux buts de plus », regrettait-il.

« Nous avons assez d’expérience pour comprendre la complexité de la situation dans laquelle on se trouve. Le match de demain sera le plus difficile à gagner, mais si on y arrive, ce sera un début », envisageait Gallagher, une nouvelle cicatrice toute fraîche ornant le dessus de son nez.

« Si on continue de faire les choses de la bonne façon, je crois fermement qu’on finira par être récompensés », a-t-il ensuite laissé tomber.

Difficile de croire que ces esprits abattus trouveront l’énergie nécessaire pour s’attaquer aux 60 minutes les plus décisives de leur saison jeudi soir. Mais P.K. Subban préfère battre le fer pendant qu’il est chaud.

ContentId(3.1133702):Le Lightning plus opportuniste
bellmedia_rds.AxisVideo

« La bonne nouvelle, c’est qu’on n’aura pas beaucoup de temps pour penser à tout ça. Il faut revenir dès demain et garder notre saison en vie. On est en séries. Tout peut se finir très vite, mais ça peut aussi être très long. »

« La seule chose qu’on avait en tête quand on est arrivés ici, c’était de ramener la série à Montréal, a soulevé l’entraîneur Michel Therrien, insinuant que l’objectif était encore atteignable. Ce n’est pas le temps de s’apitoyer sur notre sort. »