MONTRÉAL – Phillip Danault n’en menait pas large devant son casier après la quatrième défaite en prolongation du Canadien cette saison.

 

Au deuxième entracte, Danault était en bonne position pour ajouter un troisième but gagnant à sa fiche. Grâce à son cinquième filet de la saison, inscrit aux dépens du gardien David Rittich au point médian de la rencontre, son équipe profitait alors d’une avance de 2-1.

 

Une heure plus tard, le numéro 24 essayait de comprendre comment son partenaire Max Pacioretty et lui avaient pu échouer leur mission qui consistait à contrer le dangereux duo composé de Johnny Gaudreau et Sean Monahan à 3-contre-3.
 

« Euh... ils ont marqué », a-t-il laissé tomber quand un journaliste lui a demandé ce qui était arrivé lors de la période décisive.

 

Danault digérait mal la séquence qui a permis aux Flames d’obtenir un surnombre fatal dès la deuxième minute du bris d’égalité. Après avoir déjoué Gaudreau pour s’ouvrir un chemin vers Rittich, le rapide joueur de centre a perdu l’équilibre en contournant le filet. Au même moment, Pacioretty se commettait en échec-avant, ce qui fait que ni l’un, ni l’autre n’a pu récupérer à temps pour prévenir l’irréparable.

 

« Je suis fâché un peu, a fini par admettre Danault. Ça fait partie de la game. J’ai essayé de rentrer au net, on a pinché et j’aurais dû... On aurait dû se replier plus vite. Mais ça arrive tellement vite. »

 

L’entraîneur-chef du Canadien, Claude Julien, a révélé qu’il avait spécifiquement planifié d’opposer Danault et Pacioretty au dangereux duo qui a mis fin au match, mais a offert son pardon au jeune Québécois.

 

« C’est sûr qu’on aurait voulu jouer ce jeu-là un peu mieux, mais ce n’est certainement pas une raison pour montrer du doigt un seul joueur pour la défaite », a toutefois excusé le coach.

 

Galchenyuk cloué au banc 

 

Il n’y a pas que le but vainqueur que Julien avait sur le cœur. Dans son bilan d’après-match, l’entraîneur a affirmé que « des petits détails » avaient coûté la victoire à son équipe contre les Flames.

 

« Il faut gagner plus de bagarres le long des rampes, il faut gagner plus de bagarres devant notre filet pour des rondelles libres aussi, a-t-il précisé. Ce sont des choses qu’on doit améliorer rapidement. »

 

Lorsque le collègue Patrick Friolet l’a relancé en lui demandant si cette observation expliquait la faible utilisation d’Alex Galchenyuk, Julien a répondu par un « peut-être » qui voulait tout dire.

 

Galchenyuk a été le joueur du Canadien le moins utilisé jeudi. Il n’a passé que 9 minutes 18 secondes sur la patinoire et on ne l’a plus revu après que son trio se soit fait prendre sur le but égalisateur de Garnet Hathaway avec un peu plus de douze minutes à faire en troisième période.  

 

« Un joueur doit faire plus que marquer des buts, a plaidé Julien. C’est pour tout le monde, ça. Il faut qu’il soit meilleur sans la rondelle. Gagner des batailles le long des rampes, c’est important. Dans un match au pointage égal, il n’était pas tellement bon ce soir le long des rampes, alors j’ai pris la décision de couper mon banc. »